Actualités (toujours and again)

En soignant le mal qui m'affecte, ou plutôt, en combattant la maladie (ici une simple thrombophlébite), je me suis mis à lire sur le mal. Je ne veux pas dire par là que j'ai suivi l'actualité, mais bien que mes lectures m'ont porté vers celui que l'on dit être l'incarnation du mal: Hitler. Et plus je lis sur le personnage, plus je me dis qu'il est notre contemporain. Sa façon de détourner la démocratie pour servir ses fins me semble d'une grande actualité. Semblable à ce que les mafias, les grandes corporations, les banques et autres marionnettes politiques semblent faire des démocraties occidentales.

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Le hasard qui dirige si bien nos vies a fait en sorte que je terminais la lecture du dernier livre d'André Marois, La Fonction, au  moment où il accordait une entrevue sur les ondes de notre radio d'État. Ce livre m'a beaucoup touché, interrogé et remué. il pose cette question essentielle du bien et du mal où nous serions tentés de dire, à l'instar de l'auteur Michel Folco (le mal se fait bien): le bien se fait mal.
Au cours de ma lecture, je n'ai, pour une raison que je ne m'explique pas, cessé de penser à cette phrase de Céline dans le Voyage au bout de la nuit: «On est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté.»



Une chose demeure: André Marois signe ici son roman le plus perturbant. Bravo!

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J'ai la chance d'avoir parmi mes amis... de très bons amis. Parmi eux, il y a un certain Luc Baranger qui, outre ses qualités de romancier et de traducteur, ne cesse de suivre l'actualité et se permet, pour quelques privilégiés, de commenter l'actualité. Son regard ne manque jamais de pertinence et ses propos d'impertinence, ce qui ne saurait manquer de me réjouir au plus haut point. Ayant pris connaissance de la polémique qui agite les cercles parisiens au sujet du récent ouvrage d'une des maitresses de DSK (Marcella Iacun, La belle et la bête, Éditions Stock), Baranger a eu ces mots:
«Suite à la publication du torchon d'une de ses ex récentes maîtresses, DSK se dit «horrifié» par le procédé «malhonnête» utilisé, qui n’a «d’autre objet que mercantile». Curieux, car pendant ses années de directeur du FMI, quand DSK, par ses décisions arbitraires, affamait des populations entières pour enrichir un peu plus certaines multinationales occidentales, il ne se disait pas "horrifié", il trouvait le procédé ni "malhonnête" ni "mercantile". DSK fait penser à un marchand de canons qui se dirait horrifié de voir son petit-fils jouer avec un revolver à bouchons.»

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