Parti à midi, rentré un peu après 17h00, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de me replonger dans mon livre, quitté ce matin... Ce soir, après un excellent repas préparé par mon fils et son amie, je me suis permis de rédiger quelques notes personnelles et de me laisser rêver à divers projets, tout en me remémorant les dernières ligne du poème de Baudelaire, justement intitulé, Les projets: «à quoi bon exécuter des projets, puisque le projet est en lui-même une jouissance suffisante?»...
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October 2011
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que le temps de la lecture est du temps volé et qu'à ce titre, le petit larcin augmente notre plaisir au double... En fixant l'horloge, je sais qu'il me reste encore une quinzaine de minutes avant que je ne doive me soumettre à mes obligations... Mais combien jouissive représentent chacune de ces minutes...! Chacune d'elle se double de son propre bonheur.
À qui dérobons-nous ce temps? Au sérieux, à l'ennui, à la monotonie des obligations, devoirs et responsabilités d'une vie productive, utile et forcément sérieuse et responsable... tandis que la lecture nous permet de pénétrer un monde inutile, irresponsable, jamais ennuyant (à défaut de quoi, on passe à une autre lecture) ni obligatoire...
Délinquant, moi? mais alors, à quoi servirait les dimanches matin si on ne peut plus rêver... avant d'aller travailler.
Marathon, me semble le mot tout indiqué pour décrire le rythme de mon travail au cours du dernier mois, sinon, depuis la rentrée des vacances à la mi-août. Non pas que je veuille me plaindre ou attirer une quelconque sympathie; je constate, comme dirait l'autre, la solitude du coureur de fond, ou plus exactement, le sentiment de retrait que l'activité intense peut engendrer. À ce propos, le retrait dont je souffre le plus, est celui du sommeil... Pourquoi tant d'insomnies? Je l'ignore et n'ai pas le temps de le savoir.
Cela dit, la semaine de travail qui s'achève avant de reprendre demain finit sur une note agréable. L'offre que nous avions reçu pour le 4414 St-André a rencontré toutes ses conditions (poil au menton); tous s'en réjouissent. Moi y compris.
Pendant ce temps, d'autres offres courent... On continue donc de travailler. On trouve toujours quelque chose dans un marathon (et je ne dis pas ça parce que j'ai mangé des nouilles au thon ce soir).
Nul doute que depuis que je n'ouvre plus la télé, que je ne lis plus les journaux et que je tente d'éviter la radio, je me porte plutôt bien. On apprend assez vite à se passer des mensonges, inepties et autres désinformations générales et démoralisantes.
Parfois, hélas, tout en essayant de capter une chaine radio musicale, on capte quelques bribes d'actualité. Et ça ne manque jamais: mensonge, ineptie et désinformation sont au rendez-vous. Le plus déprimant est, en écho à un bulletin de nouvelle, la façon dont les commentaires abondent pour amplifier le mensonge public; comment la barbarie est célébrée, chantée et louangée; comment tout est organisé pour ne faire entendre qu'une seule voix, toujours la même, celle qui parle la langue de bois. L'armée ne veut voir qu'une seule tête; les médias ne veulent entendre qu'une seule voix.
Voilà pourquoi, pour s'extraire de la morosité, de la déprime, de la grisaille, de la bêtise et de l'ennui, il est préférable de se tenir loin des murmures médiatiques. Pour ma part, l'actualité ne m'est jamais paru aussi présente, claire et pertinente qu'à travers mes auteurs chéris qui traversent les âges plus sûrement que l'aveuglement collectif de nos sociétés. De plus tout le temps sauvé devant la télé ou la lecture des journaux, est du temps donné pour retourner à ma bibliothèque...
Et vous, comment allez-vous? Qui lisez-vous?
Cette photo (et quelques autres, saisies dans les minutes précédentes ou suivantes) a été prise, fin septembre, par Line Goyette, une amoureuse de la nature et habitante de Percé qui a publié chez Fides, en 2006, un magnifique album illustré La Gaspésie des artistes, préfacé par Jules Bélanger, un grand ami et un admirateur de mon oncle Pierre. Line Goyette a déjà été son élève.
Quand on regarde attentivement, à environ «deux heures» au-desus de l'obélisque du Rocher, on aperçoit la silhouette d'une outarde. Celle-là même que mon père a vu en bas de chez lui? Probablement. Ou celle que plusieurs habitants de Percé ont vu déambuler sur la promenade (comme mon oncle aimait le faire); quand elle ne déambulait pas sur la promenade, l'outarde faisait des allers-retours vers l'île (elle n'était donc pas vraiment blessée, ou du moins, pas blessée à mort). On croit qu'elle a profité des grands vents qui ont balayé Percé vers le 6 octobre, pour s'envoler vers d'autres cieux...
Ce qui frappe encore, est la forme du nuage qui, si on prend le recul nécessaire, évoque une outarde en plein vol...
(Écrit à partir du courriel envoyé par mon père, que je remercie tendrement).
Oui, je suis de retour après cette pause littéraire qui n'aura pas été une pause de travail, loin s'en faut. Une fois de plus le rythme plutôt effréné du travail et des activités parallèle m'a tenu loin de ce blog, bien que j'ai composé de multiples billets... que je n'ai pas eu le temps d'écrire!
Cette maison n'est pas sur le marché depuis bien longtemps et je ne suis pas certain qu'elle le restera encore bien longtemps...
J'aurais voulu parler de ce charmant cottage inscrit sur la belle rue Saint-André (pas très loin du très beau condo dont je vous ai déjà parlé et où je vous invite à venir me rencontrer cet après-midi entre 2 et 4...)
Cette maison n'est pas sur le marché depuis bien longtemps et je ne suis pas certain qu'elle le restera encore bien longtemps...
Je n'ai pas davantage eu le temps de vous parler de notre encan annuel au profit des sans abris ou plus précisément, du Journal l'Itinéraire, de l'ATSA (action terroriste socialement acceptable) et l'organisme, La rue des femmes... l'espace et le temps me manquent pour vous dire combien magique cette soirée fut, grâce aux dévouement et à la générosité de tous ses participants... Une soirée festive où plus de cinquante mille dollars ont été recueillis et qui seront intégralement remis aux organismes mentionnés plus haut.
Je n'ai pas eu le temps de parler de l'œuvre complète de Pascal Garnier que j'ai pratiquement dévoré depuis le jour où je l'ai découvert et vous en ai glissé un mot le 17 septembre dernier.
Je n'ai pas eu le temps de vous parler du dernier livre d'Emmanuel Carrère au sujet de l'écrivain russe, Limonov dont j'ai causé brièvement en 2010... Je viens d'en terminer la lecture et me sens bien embarrassé d'en parler. J'aime l'un et l'autre, Limonov et Carrère, mais reprocherai à ce dernier, non pas d'être partager sincèrement entre l'amour et la haine qu'il voue au premier, mais surtout d'avoir fait l'impasse ou presque sur Limonov écrivain... Comment peut-on consacrer tout un ouvrage à un écrivain sans presque jamais citer ou creuser son œuvre? Je reste un peu sur ma faim... Cela dit, j'en conseillerai quand même la lecture aux amis de l'un ou de l'autre. Il y a tout de même des pages remarquables... car au fond, l'amour domine. Et puis, si l'ouvrage connaît le succès auquel il semble se destiner, souhaitons que des éditeurs courageux aient la bonne idée de traduire les derniers livres de Limonov... Une bonne façon de continuer à faire rayonner son œuvre...
Sur ces bonnes paroles, chers amis, je vous souhaite de passer un excellent dimanche...
Il y a des choses tout de même étonnantes... Alors que j'écrivais mon billet du 27 septembre, mon père, alors à Percé, a pu observer une chose, ma foi assez étonnante, donc... Une outarde était venue se poser sur le terrain en bas de chez lui. Cette oie sauvage, comme je les appelle dans mon billet, est pour le moins inhabituel à Percé. Cette outarde (une «bernache» comme mon père les appelle) est restée durant deux jours sur le terrain. Elle ne semblait pas blessée; elle se reposait... Elle «contemplait»...
Mercredi matin, en apprenant le décès de son frère, mon père est descendu voir si la bernache était toujours là... Elle avait disparu.
Quelques années avant sa mort, j'avais été très surpris d'entendre mon oncle Pierre me dire que sa position spirituelle, lui qui avait été élevé dans le catholicisme, évoluait de plus en plus vers le polythéisme... J'en suis resté bouche bée... À la fois par son affirmation, mais tout autant par la grande désinvolture avec laquelle il évoquait cette possibilité. «Et pourquoi, me disait-il, n'y aurait-il pas un Dieu des arbres, des fleurs, des animaux...?»
Pourquoi pas en effet.
Comme quoi, on est parfois surpris de voir l'évolution, non seulement des espèces, mais également de nos valeurs et croyances... Personnellement, je n'avais jamais envisagé sérieusement le principe de la métempsycose... jusqu'à aujourd'hui.
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