Tu veux ou tu veux pas...

Bon, je ne voulais pas parler de cette guerre odieuse qui se déroule sous couvert «humanitaire» en Libye et qui n'a d'égale abjection que la bêtise avec laquelle les masses acceptent ce faux prétexte (vous me direz que depuis l'Afghanistan et le Pakistan, on en a avalé d'autres couleuvres). Tout cela nous confirme qu'ils pourront bien réélire un gouvernement (majoritaire cette fois) conservateur ou se faire passer un nouvel Obama, les masses n'auront toujours que ce qu'elles méritent. Voilà, je ne voulais pas en parler, mais je l'ai fait.

Je ne voulais pas crier trop fort que l'offre à Sutton a été acceptée et que j'en suis ravi, pour moi comme pour ma (gentille et charmante) cliente... mais je le dis quand même assez fort pour être entendu.

Je voulais pourtant parler de ces moments essentiels où, au hasard d'une belle soirée, je me retrouve à discuter théologie avec mon neveu de 19 ans, de tolérance et de différence avec ma fille et ses amies de 14 ans... toutes discussions totalement allumées, vives, intelligentes et combien riches eu égard à la bêtise ambiante des «actualités»... Je voulais en parler et j'ai presque oublié de le faire.

Je voulais vous parler de la lecture de Sénèque, Apprendre à vivre (Lettres à Lucilius). Excellent remède contre «l'actualité» et leçon de grande sagesse (la distance des stoïciens n'est pas sans me rappeler la distance ironique des cyniques). Pour les résistants et les rebelles, relisez Machiavel ou Sun Tzu. Je voulais vous parler de ces lectures nécessaire auxquelles je rajouterai Schopenhauer (Sur le besoin métaphysique de l'humanité). Voilà, je l'ai fait.

Je ne voulais pas oublier de vous dire que ce matin, le soleil brille dans toute sa splendeur. Je dis souvent souvent à mes enfants: dans la vie vous avez le choix: être heureux ou malheureux. Alors, tu veux ou tu veux pas?