Être ou ne pas être?

La question s'est donc posé: dois-je continuer ce blog ou non? Je suis devant ce choix comme devant plein d'autres questions qui me font m'interroger sur le sens de ce blog ou de mon travail. Dois-je continuer à soliloquer? Quelle utilité ces billets peuvent-ils avoir, pour moi ou pour les autres? Le temps investi est-il du temps perdu ou retrouvé? En quoi l'écriture m'est-elle encore essentielle?

La, ou les réponses, ne sont pas toujours évidentes et surtout pas définitives. Et c'est précisément ici que je crois avoir trouvé la meilleure réponse à mes questions: parce que rien n'est définitif, tout est évanescence, l'écrit me permet de rendre mon cheminement plus réel. Et ceci encore: si les questions surgissent et que le doute m'habite, les mots comme les points d'interrogation sauront me rendre ma dimension. Et il en est de moi ou de mon écriture, comme de mon travail: fait de doute et d'hésitation, de remise en question parfois, mais quand il se traduit à travers ce blog, fait de persévérance et de continuité, de courage, de joie et de douleur.

Les signes n'ont pas manqué pour que je reconnaisse ces éléments — persévérance et courage — comme les moteurs véritables de toute action... et de mon travail. Ils sont partout présents, ces signes, autour de moi, à travers les efforts qu'un enfant déploie à l'école, au jeu, ou dans sa vie quotidienne. Je les voie au détour d'un film, de l'actualité ou à travers les nouvelles de mon ami qui continue son combat contre le cancer ou de ma nièce qui vient de donner naissance à son deuxième garçon. Tout ce courage dans mon entourage m'encourage.

Du courage? de la détermination? de la ténacité? de la force et de l'acharnement? Oui, et avec ça, la beauté, l'affection et la joie des chiens de traîneau. C'est ce que j'ai pu vivre le week-end dernier, dans Charlevoix...

Si les chiens ne se posent pas autant de questions que moi, ils n'en sont pas moins un lumineux exemple, quand vient le temps de se mettre au travail.