J'ai l'impression de réintégrer ce blogue comme un homme rentrerait chez lui aux petites heures du matin: sur la pointe des pieds et avec un certain sentiment de culpabilité. Oui, j'ai négligé mon écriture et c'est à l'image de cette dernière semaine où je n'ai trop su comment agencer l'espace privé et l'espace public, le personnel et le professionnel. Il en est ainsi et c'est comme ça qu'on apprend.
J'avais l'excuse, lundi, mardi et mercredi dernier, d'avoir été présent au Congrès annuel de La Capitale, qui avait lieu cette année à Québec. Je ne sais trop ce qu'il faut penser de ces congrès et je me bornerai à dire que je ne suis pas un homme de congrès. Pour l'essentiel, je crois que cela se résume à un exercice (voire une expansion) du système de réseautage (les «conatcts» si l'on préfère). J'ai compris que certains agents gagnent une bonne partie de leur salaire par ce biais. Je ne suis manifestement pas rendu là et j'ignore si je le serai un jour.
(«La solitude du congressiste au milieu du congrès». En prenant cette photo, j'ai pensé que ça ferait un bon titre de roman — à la Peter Handke)
La beauté pour moi, de ce Congrès, est qu'il se soit déroulé à Québec (j'aime beaucoup cette ville) et que j'ai pu fraterniser plus avant avec mes consœurs et confrères du bureau.
Il y a un charme indéniable au Vieux-Québec que l'on ne retrouve nulle part ailleurs en Amérique du Nord. Je le dis et le répète: j'aime beaucoup cette ville... où je ne n'irais pas vivre.
Le plaisir des ballades est de les faire en bonne compagnie; ici, j'étais avec mes collègues Marie-Josée Bisson, Nathalie Morin, Simon Dugal et Jean-Patrice Bourguet (qu'on ne voit qu'à moitié, mais qui était complètement présent).
Je m'en voudrais de ne pas mentionner la très émouvante conférence de Pierre Lavoie (entendu au premier jour du congrès), ce triathlonien champion du monde et porte-parole de la fondation pour la recherche contre la maladie appelée acidose-lactique. Deux de ses enfants en sont mort et à travers son témoignage, on comprenait que le deuil peut parfois trouver un sens, et que le courage et la détermination ne sont pas des qualités exclusives aux champions. Persévérance, discipline et resppect étaient les valeurs dont il aura parlé. On peut (et on devrait) les retrouver au cœur du travail d'un agent immobilier. Ce fut, en tous les cas, une source d'inspiration exceptionnelle.
Au-delà de la tragédie qui aura marqué son histoire, tout son témoignage résonnait comme un hymne à la vie. À la fin de la conférence, je crois que la moitié de la salle avait les yeux humides. Moi, il m'aura fallu le restant de la journée (sinon davantage) pour m'en remettre.
Une seule déception aura marquée ce séjour à Québec. Mon copain Yvon, qui lutte toujours contre la maladie, partait le jour de mon arrivée pour Sherbrooke. En voilà à qui on n'aura pas besoin d'inculquer les notions de persévérance, discipline et resppect. Si vous n'avez pas lu son livre, je m'empresse de vous en faire la recommandation la plus vive. Ça s'intitule, «Le guide du parfait survivant» (Editions Septentrion). Ça se lit avec la tête et le cœur et ça fait du bien à tout le corps.
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