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PATRICE DANSEREAU

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Home Archive for October 2008
Il m’arrive, comme à vous tous, de regretter le passé et d’être envahi par une douce et cruelle nostalgie. Ce n’est ni complaisance ni radotage, mais seulement le pincement ou le regret d’un temps qui n’est plus. Qu’avons-nous perdu, aujourd’hui? L’insolence et la liberté, dirait Sollers en parlant de sa jeunesse – et il aurait raison, si je me réfère à mes vingt ans qui ne sont pourtant pas les siens.

Aujourd’hui, j’étais très heureux de découvrir dans mes courriels, ce message, expédié par mon amie Barbara qui, sans autres mots, se contentait de reproduire un poème d’Omar Khayam; voici le texte que je vous laisse le plaisir de découvrir à votre tour :

Il n'est pas dans l'Univers rien que je ne connaisse.
Je vois même le fond d'une prouesse.
Eh bien, puissé-je, ami, perdre tout mon savoir
Si je sais un état au-dessus de l'ivresse !

Boire du vin, prendre du bon temps, voilà ma règle.
Ne me préoccuper ni de créance, ni de croyance, voilà ma religion.
A cette fiancée qu'est le monde j'ai dit : "Que veux-tu pour douaire ?"
Elle m'a répondu : "La tranquillité de ton coeur."

Omar Khayam (1048-1131)


Rien d'insolent ou de particulièrement libre ici, sinon cette liberté que je salue, de dire simplement le plaisir de l'ivresse et la beauté du bonheur tranquille. La beauté - et sa célébration - est peut-être le meilleur antidote à la folie. Ce poème est dédié à ceux qui croit encore à l'insolence d'un coeur heureux. Je lève mon verre à Barbara.


Italique

Le lecteur attentif aura remarqué que j'ai ajouté, dans ma nouvelle liste de sites indispensables, celui d'un écrivain que je lis (et que j'admire) depuis de nombreuses années, un écrivain régulièrement honni de la critique (par phase ou par caprice), majoritairement détesté par tous mes amis, j'ai nommé, Philippe Sollers.

(Bien entendu, j'aurais pu mettre le site de quelques autres, comme Jean-Luc Hennig, mais il se trouve que cet écrivain qui est aussi un ami cher, n'a ni site ni blog, contrairement à André Marois qui ne cesse de s'épanouir tout en nous faisant le bonheur de publier aujourd'hui son blog. J'aurai l'occasion d'y revenir.)

Je ne vais pas faire ici l'apologie de Philippe Sollers (peut-être une autre fois, qui sait?), mais me contenterai, pour l'heure, de relever cette citation d'Ernst Junger, tiré de ses carnets - Sollers en plus d'être un auteur subtil est un lecteur admirable, ce qui prouve que l'un ne va pas sans l'autre.

Voici donc cette citation, concernant le monde d'hier (les années 1930) qui pourrait être aujourd'hui tant cela relève de notre actualité la plus présente: «Nains quant à la vie véritable, Goliaths de la technique – et, pour cette raison, gigantesques dans la critique, dans la destruction, mission qui leur est impartie sans qu’ils en sachent rien. D’une clarté, d’une précision peu commune dans tous les rapports mécaniques ; déjetés, dégénérés, déconcertés sitôt qu’il s’agit de beauté et d’amour. Titans à l’oeil unique, esprits des ténèbres, négateurs et ennemis de toutes les forces créatrices… Étrangers au poème, au vin, au rêve, aux jeux...»

Voilà donc le portrait de notre monde actuel assourdi par la technologie et empêtré par une idée de progrès plus endeuillée que jamais. On croirait assister à une course mortifère, une danse macabre ou une célébration satanique, le plaisir en moins.

Franchement, entre vous et moi, vous n'en avez pas marre de vous faire tanner les oreilles par la crise financière? Si le rêve est une seconde vie, comme l'écrivait Nerval, faisons en sorte que notre vie ne soit pas un cauchemar et réveillons-nous pour mieux nous endormir entre les bras de ceux qu'on aime.

Bonne nuit à tous.

Pour faire suite au billet précédent

Obama devrait donc le prochain président américain. À moins que...

À moins que «l'effet Bradley» ne joue contre lui. Qu'est-ce que l'effet Bradley? C'est, nous explique Luc Lavoie dans son article du Devoir paru aujourd'hui, qu'un électeur appuiera un candidat Noir selon les sondages, mais lui retirera son appui une fois dans l'isoloir. «La théorie est née, écrit Lavoie, en 1982 lorsqu'un candidat noir au poste de gouverneur de la Californie, Tom Bradley, un très populaire maire de Los Angeles, avait perdu contre son adversaire blanc alors que les sondages le donnaient gagnant par une solide marge.»

C'est une possibilité... mais j'en doute.

Pour quelle autre raison alors Obama échapperait-il la présidence? Cette fois, la réponse m'est soufflée par mon beau-frère, Benoît. Il me fait remarquer que l'année dernière, dans le cadre de leur politique du homeland Security, le gouvernement a fait voter dans la plus grande discrétion, une nouvelle loi qui donne à l'exécutif les pleins pouvoirs en cas de catastrophe majeure.

La chose est expliquée de sibyline manière dans un communiqué de presse de la Maison Blanche. En gros, cette loi, qui date de mai 2007, décrit les bases d'un gouvernement de crise et le processus du maintien des politiques de sécurité. Ce qui est est décrit comme «a national policy on the continuity of Federal Government structures and operations» permettrait rien de moins (pour prendre un exemple d'actualité) que le report d'une élection afin de gérer un état de crise. En fait, le communiqué, que je vous invite à lire, même s'il est long et aride, établit, dans le style le plus technocrate qui soit, les bases d'un gouvernement de crise militaire.

Seulement en cas de catastrophe, bien sûr...

Qu'est-ce qu'une urgence catastrophique, demandez-vous? Le communiqué répond: «Catastrophic Emergency" means any incident, regardless of location, that results in extraordinary levels of mass casualties, damage, or disruption severely affecting the U.S. population, infrastructure, environment, economy, or government functions»

Qui sait si la crise économique ne sera pas appelé à prendre des dimensions de... catastrophe?

À moins bien sûr qu'Al-Qaida ne frappe à nouveau d'ici le 4 novembre...?


Rajouté le 24 octobre: une déclaration du Pentagone, transmise par l'agence AFP, semble nous indiquer la date de la prochaine attaque terroriste: «Entre le 4 novembre, date de l'élection présidentielle, et l'entrée en fonction de la nouvelle administration fin janvier, «nous serons tous en état d'alerte élevé car historiquement, nos ennemis ont parfois tenté de nous attaquer pendant ces transitions, avant ou après une élection, qu'ils perçoivent comme une période d'incertitude», a déclaré à l'AFP le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell.»

Plus optimiste, Joe Biden a, pour sa part, donné six mois à son futur président...: «Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy (...) Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là (...) Je vous garantis que cela va arriver.»

Vous pouvez écouter l'extrait en cliquant ici.
Barack Obama sera le prochain président américain. Pour une raison très simple : il a tous les appuis nécessaires. Et je ne parle pas tant de la majorité des électeurs que du véritable pouvoir, des pétrolières aux sociétés financières en passant par l’industrie militaro-industrielle, c’est-à-dire, des véritables décideurs actuellement en place.

À tous, je recommande la lecture de ce court article, Obama, la désillusion.

Et c’est d’abord et avant tout dans sa politique étrangère qu’il faut lire les signes de sa politique conservatrice (ou devrais-je parler de néo-conservatrice?) qui font de lui un ami du vrai pouvoir: depuis «son soutien indéfectible à l'État hébreu» devant le Comité des affaires publiques américano-israéliennes (AIPAC), principal et très influent lobby pro-Israël aux États-Unis, jusqu’au choix de ses conseillers en relations étrangères, en passant par son discours guerrier contre l’Iran et maintenant l’Afghanistan et le besoin d’en finir avec «ceux qui nous ont attaqué le 11 septembre», Obama n’est pas la figure progressiste que certain se plaise à décrire.

Même sa position sur l’Irak semble fléchir. En fait, à la lumière de ses dernières déclarations, «l'élection d'Obama, pour reprendre les termes de l’article mentionné, ne garantirait en rien un retrait rapide – encore moins immédiat – des troupes états-uniennes de l'Irak» puisqu’il faut désormais tenir compte des «conditions sur le terrain».




Barack Obama s’est entouré d’un comité de politique étrangère formé d’anciens hauts responsables de l’administration américaine. Madeleine Albright et Warren Christopher, anciens secrétaires d’État, et William Perry, ex-patron du Pentagone, figurent parmi eux. Lee Hamilton, qui a co-présidé avec James Baker un groupe d’étude parlementaire sur l’Irak, (et surtout, la Commission d’enquête (bidon) sur les attentats du 11-Septembre), y siége également. En résumé, presque tous les va-t-en-guerre des dernières administrations américaines.

On ne s’étonnera pas dans ces conditions de l’entendre déclarer, durant l'émission «Meet the Press», sur les ondes de NBC, que «son travail en tant que prochain commandant-en-chef serait de prendre les décisions à savoir quelle guerre est la bonne à mener».

On ne s’étonnera pas plus d’apprendre que son gourou, en matière de politique étrangère, se nomme Zbigniew Brzezinski*, le créateur virtuel du terrorisme islamique durant le gouvernement Carter qui se félicitait dans une interview au Nouvel Observateur, d’avoir terrassé la menace communiste avec une bande de fanatiques islamistes (Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la Guerre froide? Le Nouvel Observateur n° 1732, du 15 au 21 janvier 1998, p. 76)

* lire à son sujet l’excellent article La stratégie anti-russe de Zbigniew Brzezinski par Arthur Lepic

On ne s’étonnera pas plus du choix de Joe Biden, à titre de colistier. La feuille de route de ce dernier va dans le même sens que tout ce qui précède – et c’est sans surprise que l’on se rappellera qu’il a voté pour la guerre en Irak en 2002. Je renvoie cette fois le lecteur à l’article de Larry Chin, Les complices du 11 septembre se disputent la présidence des États-Unis :

À l’époque même où il rencontrait l’homme directement lié aux prétendus pirates de l'air, (on parle ici du chef des services secrets, le général Mahmoud Ahmad, dont la responsabilité dans le financement des actions du 11-Septembre semble en partie établie) la voix de Biden fut parmi les plus tapageuses et les plus belliqueuses à se joindre aux Bush-Cheney pour bombarder l'Afghanistan en représailles au 11 septembre. Biden a exprimé le désir de «tirer personnellement sur Osama Ben Laden.»

Cela dit, si Obama n’est pas la figure du changement qu’il prétend être, rien ne m’empêchera de penser qu’il pourrait bien se faire éliminer peu avant ou peu après (idéalement, après) son élection. Sa mort devrait permettre de refaire l’unité du pays, de justifier une nouvelle action guerrière tout en faisant régner un climat de peur (propice à toutes les lois les plus contraignantes et liberticides) et surtout, surtout, de contribuer à forger un nouveau mythe américain… car, pour reprendre les mots du romancier Denis Johnson que je citais hier encore, «quatre-vingt-dix pour cent de la guerre relève du mythe, non?»

Allez, et dormez en paix…


Vous le savez peut-être, j’aime bien lire les journaux. Entre stupeur, rire, désespoir et curiosité, je ne m’ennuie jamais. Ainsi ce week end, j’ai…

…lu cette étonnante information émanant du blog de Philippe Sollers où l’on apprend que Sarah Palin n’a rien trouvé de mieux à faire en tant que Gouverneur de l’Alaska, que d’interdire quelques livres dangereux… Sollers nous dit : Pour en revenir à la grotesque Sarah Palin, voici les livres qu'elle a fait interdire dans sa région. C'est un effroyable et délirant pêle-mêle: Anthony Burgess, Faulkner, Aldous Huxley, Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, Arthur Miller, Boccace, Steinbeck, L'Amant de lady Chatterley, Aristophane, Soljenitsyne, Salinger, Le Marchand de Venise de Shakespeare, et d'autres pointures mineures qui ont dû alerter son instinct pudibond maternel. Ô inénarrable Palin!

…j’ai appris également, pour revenir sur cette «grotesque Palin», qu’elle a été reconnue coupable d’abus de pouvoir… L’article rappelle les événements : Le chef de la sécurité publique de l'Alaska, Walt Monegan, avait été licencié le 11 juillet. Il affirme avoir été renvoyé pour avoir refusé de limoger un agent de police, Michael Wooten. Or, ce dernier se trouvait être l'ex-beau frère de Mme Palin et était engagé dans un divorce houleux avec la soeur de la gouverneure.

…je me suis aussi précipité en librairie après avoir dégusté la chronique de Louis Hamelin sur le livre de Denis Johnson, Arbre de fumée. Avant de commenter le livre que je me promets de lire dans les plus brefs délais, je voudrais simplement dire ceci à propos de Louis Hamelin : cet homme nous prouve une fois de plus qu’il n’y a pas mieux qu’un véritable écrivain pour nous parler d’un véritable écrivain…

(Plus tard : après avoir commencé ma lecture de ce qui s’annonce, en effet, comme un très bon roman, je tombe sur cette petite phrase d’un personnage central : «D’ailleurs, quatre-vingt-dix pour cent de la guerre relève du mythe, non?» (page 69). En voulant parler de la guerre du Viêt-Nam, l’auteur pensait-il à la guerre contre le terrorisme?)

… j’ai lu, apprécié et approuvé dans sa totalité, le très bon papier du réalisateur Olivier Asselin sur l’«aculture» américaine. Outre la critique de fond qui précise que toute culture ne se limite pas à la culture du divertissement, elle-même «arme de conditionnement vers une culture uniforme, matérialiste et individualiste», outre cette critique très bien formulée, j’ai bien aimé cette petite remarque assassine : «Le Devoir rapportait que Line Beauchamp, alors ministre de la Culture, avait donné 10 350 $ à une firme de communication pour pondre un discours de quatre pages sur la culture... Ouf! Je connais des dizaines d'artistes crevant de faim qui auraient volontiers réalisé quatre ou cinq courts métrages pour ce même montant. Cet exemple illustre bien le fait que beaucoup d'artistes ne se sentent pas concernés par les compressions des conservateurs, pour la simple raison qu'ils n'ont jamais reçu d'aide financière auparavant.» Bien vu.

Pour finir, j’ai bien hâte d’aller voir son dernier film, présenté en ouverture au Festival du Nouveau cinéma, Un capitalisme sentimental. J’espère vous en reparler sous peu…

Sur ce, je souhaite à tous et chacun, un merveilleux week-end de l’Action de Grâce. Le soleil brille. Beau temps pour la lecture, le songe, l’amour et la rêverie…
Expérience curieuse et troublante : j’ai regardé, coup sur coup, deux films qui se sont étrangement contaminés dans mon esprit. Le premier est un documentaire intitulé, Taxi to the Dark Side. Je reproduis le résumé ici :

À l’automne 2001, sur la base aérienne militaire de Bagram, en Afghanistan, un chauffeur de taxi sans histoire est interrogé puis torturé par des soldats américains. Après quelques jours de ce régime, il succombe à ses blessures. Partant de cet événement, le documentariste Alex Gibney tente de faire la lumière sur les pratiques de séquestration et d’interrogatoires douteuses de l’armée américaine, depuis les attentats du 11 septembre 2001. D’Afghanistan, son enquête le conduit à la prison d’Abu Ghraib, en Irak, puis à la base militaire de Guantanamo, à Cuba. Chemin faisant, Gibney reconstitue la chaîne de commandes qui a permis, et permet encore aux États-Unis, qui se perçoivent comme un modèle de démocratie, de violer à répétition la Convention de Genève
.



Inutile de vous dire que certaines scènes sont assez insoutenables et ceux qui ont suivi le scandale de la prison d’Abu Ghraib, en regardant les images et vidéos qui ont circulé dans les médias et sur Internet, en savent quelque chose.

Le second film, visionné juste après le documentaire, n’était pas beaucoup plus réjouissant : Funny Games, de Michael Haneke, est un remake de son propre film qui vient de sortir en dvd, sous le titre U.S. Funny Games. L’histoire raconte la prise d’otage d’une petite famille paisible par deux jeunes gens, d'apparence non moins paisible.



Froide et détachée, la violence qui se dégage du film tend à nous faire comprendre que nous sommes arrivés à une période où la virtualité prend le dessus sur la réalité. Pour reprendre les mots du réalisateur lors d’une entrevue au journal l’Humanité lors de la sortie de la première version du film: «Le plus dangereux, c’est la perte du sens de la violence. Si on la considère comme une image ou un jeu, on est beaucoup plus près de l’exercer.»

Le plus troublant de tout cela, et ce à quoi je veux en arriver, c’est qu’il m’a été impossible de ne pas associer les deux films. Pour moi, il m’apparaissait évident que le comportement des soldats relevait de cette manipulation virtuelle de la vérité que le discours guerrier américain véhicule. «La guerre contre le terrorisme» relève, selon moi d’une rhétorique non seulement truquée, mais absolument manipulatrice, au service des intérêts de la haute finance plutôt que de la démocratie. De cela, je finirai bien un jour par en faire une thèse (ou disons, un livre), mais en attendant, je rajouterai ceci : la violence que les soldats américains infligent en toute impunité à leurs prisonniers relève des mêmes méthodes que l’État utilise pour «réformer» le héros de Clockwork Orange.

Le sadisme, la froideur, l’inhumanité de l’un et l’autre des films se répondent. Le problème ici, c’est que l’un relève de la fiction et l’autre du documentaire, mais on ne sait plus lequel doit être considéré comme le plus réel des deux. Les deux jeunes héros du film de Haneke semblent croire que tout n’est qu’un jeu (ce que le réalisateur souligne en utilisant par exemple le retour en arrière quand il veut reprendre ou effacer une scène); les responsables des tortures des prisonniers, afghans ou irakiens, trouvaient le besoin d’enregistrer via la photo ou la vidéo, leurs actes. Comme si l’image soulignait à la fois la réalité de leur action et les dé-responsabilisait en même temps en glissant dans le monde virtuel.

Les principaux protagonistes du documentaire de Gibney semblent croire que le prisonnier, réduit à une image, n’appartient pas totalement à l’espèce humaine, tout en tentant de se convaincre de la «réalité» de son statut de «combattant terroriste», réalité éminemment dangereuse qu’il faut, en dernier lieu, éliminer. Tout simplement.

Tuer, détruire… Voilà ce que l’on doit faire. Sur quelle base? La guerre au terrorisme, cette notion qui justifie tout (comme le rejet des conventions de Genève ou le principe de l’Habeas corpus*, par exemple. Qu’est-ce que le terrorisme? Ce que l’on désigne comme tel… c’est la seule définition suffisamment englobante que je peux trouver pour l’instant...

On voudrait en rire, mais on doit convenir que tout cela n'est, finalement, pas un jeu. It's not a funny game.

En attendant, souhaitons qu’un jour on cesse d’envahir et d’asservir la population d’un pays en prétendant en être le libérateur…


* Habeas corpus: règle de droit qui garantit à une personne arrêtée une présentation rapide devant un juge afin qu'il statue sur la validité de son arrestation. Généralement, le délai est de quelques jours ou de quelques heures. (…) Le principe de l'Habeas corpus est généralement respecté dans les sociétés démocratiques. Lors d'une situation d'urgence, de crise, d'insurrection, de guerre ou tous les cas de régimes autocratiques (militaires, totalitaires, etc) la règle de l'Habeas corpus est cependant souvent bafouée ou limitée dans son application. source : Perspective monde.

À ce jour, je ne connais toujours pas de prisonnier détenu à Guantanamo ou ailleurs en Irak qui aurait fait l’objet d’un procès en bonne et due forme.
La campagne électorale tire à sa fin et les derniers sondages semblent vouloir indiquer que... j'avais tout faux. Si c'est le cas, je n'aurais jamais été aussi heureux de m'être trompé dans mes prévisions.

Heureux, c'est ce que j'étais quand j'ai appris, la semaine dernière, que derrière les Éditions Écosociété, se tenait mon ami et ex-libraire, Guy Cheney, nouveau responsable des éditions. Je ne savais pas que Guy avait abandonné le monde de la librairie pour l'édition, mais je ne doute pas un instant qu'il soit l'homme de la situation (ce qui du coup me rappelle nos discussions sur les situationnistes, mais c'est une autre histoire).

Heureux, je l'étais doublement quand, l'autre jour, je le croise par pur hasard devant un bureau Accès Montréal. Guy m'a expliqué qu'il est arrivé en poste exactement au moment des menaces et des poursuites de la Barrick Gold. C'est ce qui s'appelle débuter en eau chaude. Très chaude.

Guy m'a fait part de cette cruelle ironie: alors que la Barrick voudrait interdire l'emploi même du terme «Poursuite-baîllon», Guy est invité à l'Assemblée nationale à parler de... poursuite-baîllon. Qu'en pense la Barrick?


Tous les détails ici
Il y a, notamment dans le champ économique, une utilisation du métalangage proprement chiante, pour parler court. Métalangage qui n’a d’autre but, dans la plupart des cas, que d’éviter d’appeler un voleur un voleur ou de parler de fraude intellectuelle quand vient le temps de parler de l’intervention de l’état qui se porte à la rescousse des «pauvres riches banquiers».

Bon, cela étant dit et si vous voulez vous agiter les maxillaires, vous pouvez également vous détendre en goûtant la prose des éditeurs qui rivalisent d’intelligence pour présenter leur dernière création; qu’on en juge, par ce quatrième de couverture que m’a fait parvenir mon ami Luc Baranger :

Poétique(s) du numérique

Ouvrage collectif dirigé par Sophie Gosselin et Franck Cormerais

A l’instar des Poétiques qui inscrivent dans le temps les lois pérennes de l’écriture, cet ouvrage parcourt les questions soulevées par les « poétiques du numérique ». Découvrir l’impact des pratiques transversales qui entrelacent création artistique et recherche scientifique, démêler les liens qui ourdissent la relation entre texte et virtualité, auteur et récepteur, nous permettent de repenser la fonction de l’artiste et le rôle de la création par le déplacement des frontières génériques. Afin de mieux nous rendre sensible à la porosité des champs disciplinaires, cette exploration théorique et poétique s’adosse à de nombreux horizons (artistique, militant, universitaires) pour convoquer avec finesse le croisement de l’art et de la technique/ du faire/ de la science. Interrogation subversive, elle dynamise la relation praxis/poiesis par l’analyse fondamentale, pour notre univers saturé d’informations. L’hybridation des genres, la restructuration des connaissances et leurs conséquences sur le sujet entraînent la fragmentation de l’identité dont la dé-composition se trame dans le réseau des supports numériques.



Euh… de kessé?
Hier soir, j'ai perdu quelques minutes de mon temps à regarder le débat des prétendants à la vice-présidence américaine. J'ai découvert un Sarah Palin au sourire artificiellement fendu qui fixait tout aussi artificiellement la caméra comme si elle s'accrochait au télésoufleur...



Je me suis dit que les téléspectateurs rataient ses meilleures prestations. Je pense à celle-ci où elle commente sa rencontre avec le pasteur «chasseur de sorcières» que j'évoquais cette semaine (lundi). Il faut l'entendre dire: And I’m thinking, this guy’s really bold, he doesn’t even know what I’m going to do, he doesn’t know what my plans are. And he’s praying not “oh Lord if it be your will may she become governor,” no, he just prayed for it. He said “Lord make a way and let her do this next step. And that’s exactly what happened.

Dieu que nous sommes heureux de savoir que non seulement IL est avec elle, mais IL est l'un de ses best supporter... pour un peu, j'en pleurerai d'émotion. Pray the Lord...
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