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2013
Ce que j'ai vu, lu et entendu de plus beau depuis la chute du mur de Berlin... C'est un combat plus modeste mais ô combien plus glorieux et courageux.
Je vous laisse voir cette vidéo ici, et je vous mets les paroles en extra...
...et je dis merci à Alain.
Je vous laisse voir cette vidéo ici, et je vous mets les paroles en extra...
...et je dis merci à Alain.
On me dit qu'il vaut mieux passer par les faces de bouc de ce monde pour diffuser de l'information... Permettez-moi d'en douter... sitôt diffusé, sitôt ingérer et digérer... place à l'oubli...
J'annonce donc une grande date pour les amoureux de la musique et c'est celle du lancement du premier album de Paul Danger.
Avis aux intéressé(e)s...
J'annonce donc une grande date pour les amoureux de la musique et c'est celle du lancement du premier album de Paul Danger.
Avis aux intéressé(e)s...
Nous aurons donc survécu à un autre 11 Septembre... Pas de coup d'État, pas d'écrasement d'avion ou de tour, pas même un petit mariage... pas grand chose donc. Même la Syrie se fait oublier, la télé se fait éteindre, la visite se fait rare... Journée bien tranquille, en somme (comme dans sommeil)...
Rentrée scolaire, littéraire, culturelle, retour au travail, désastres écologiques, menaces militaires et pire encore, approche d'élections municipales... que d'agitation en ce week-end de la fête du travail, journée chômée comme ne l'indique pas son nom...!
Pourquoi donc les dirigeants du monde et mes concitoyens ne m'écoutent-ils pas à défaut de me lire? Ne serions-nous pas plus heureux à dévorer un bon livre, regarder un vieux film, boire un bon cru ou manger en bonne compagnie?
Pourquoi donc les dirigeants du monde et mes concitoyens ne m'écoutent-ils pas à défaut de me lire? Ne serions-nous pas plus heureux à dévorer un bon livre, regarder un vieux film, boire un bon cru ou manger en bonne compagnie?
Assisté hier, au lancement du Village éphémère, le justement nommé événement créé sous l'égide de l'Association du Design Urbain du Québec (ADUQ). De quoi s'agit-il: des designers et autres artistes auront élaborés durant la journée, un «village» ou disons, un lieu habitable à travers leur réalisations éphémères. Éphémères en effet, puisque le tout n'a existé qu'entre son inauguration à 17h00 et sa fermeture, à 23h00 (je n'y étais pas)...
Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié le travail de Sergio Clavijo et Marc Gosselin...
En «bonus», j'y ai croisé et surtout revu avec plaisir, quelques visages qui ne m'étaient point inconnus mais perdus de vue depuis trop longtemps...
Marc Gosselin
Sergio Clavijo
Le tout se déroulait à l'ombre de la célèbre enseigne Five Roses... Dans la lumière de fin du jour, c'était très chic...
Hier c'était mon anniversaire, de même que celui du discours de Martin Luther King, I Have a Dream...
Ce qui me chagrine aujourd'hui, c'est que malheureusement, je ne me souviens plus de mon rêve de cette nuit. I know that I dreamt, but I forgot what is was about... Je tenterai de faire mieux cette nuit.
Le 28 août, c'est aussi la date du suicide du jeune Werther, dans l'œuvre de Goethe qui le faisait souffrir. Ce qui explique peut-être en partie mon âme un brin romantique.
Ce qui est chouette dans les anniversaires c'est la fête autour et les cadeaux qu'on reçoit... Ce week-end, je serai habillé très chic et je lirai de bons livres... entourés de ceux que j'aime.
Bon week-end de la fête du travail pour ceux qui fêteront en ne travaillant pas.
Ce qui me chagrine aujourd'hui, c'est que malheureusement, je ne me souviens plus de mon rêve de cette nuit. I know that I dreamt, but I forgot what is was about... Je tenterai de faire mieux cette nuit.
Le 28 août, c'est aussi la date du suicide du jeune Werther, dans l'œuvre de Goethe qui le faisait souffrir. Ce qui explique peut-être en partie mon âme un brin romantique.
Ce qui est chouette dans les anniversaires c'est la fête autour et les cadeaux qu'on reçoit... Ce week-end, je serai habillé très chic et je lirai de bons livres... entourés de ceux que j'aime.
Bon week-end de la fête du travail pour ceux qui fêteront en ne travaillant pas.
Pour moi, à Paris, il n'y a qu'un seul incontournable: la libraire, Un regard moderne (10, rue Gît-le-Cœur, dans le sixième...). Ne cherchez pas leur site Internet, je ne crois pas qu'il y en ait... Vous pouvez lire ce petit article, ça vous donnera une idée; et vous pourrez jeter un autre «regard» ici même... La rue Gît-le-Cœur, c'est une toute petite rue perpendiculaire à la rue Saint-André-des-Arts et qui meure sur les quais (Quai des Grands-Augustins), la même rue qui a longtemps abrité l'hôtel du même nom où a débarqué toute la Beat Generation des années 1960. Pas de hasard...
Un jour, quand je serai plus inspiré et que j'aurai plus de temps devant moi, j'en ferai un personnage de roman (oui, un lieu peut devenir un personnage)... du moins si j'écris un jour un roman.
En attendant, il est de plus en plus difficile, dans ce lieu de culte, d'y circuler et ce n'est pas le moindre de ses mérites... On peut y entrer, mais il faut souvent en ressortir pour y faire entrer un autre visiteur... Le très étroit couloir de circulation est balisé... par les piles de livres qui montent jusqu'au plafond.
Je ne repars jamais de là sans les bras chargés... des trouvailles introuvables ailleurs (c'est le vrai sens du mot «trouvaille» qui marque bien l'unicité de certaines choses)...
Un regard moderne est de ces lieux qui me permettent de garder foi en certaines vertus, soient-elles culturelles, intellectuelles, humaines et affectives... Plus que la douceur de se laisser bercer par la nostalgie, cette librairie me donne quelques raisons d'espérer (ou, au moins, de ne pas désespérer).
Un jour, quand je serai plus inspiré et que j'aurai plus de temps devant moi, j'en ferai un personnage de roman (oui, un lieu peut devenir un personnage)... du moins si j'écris un jour un roman.
En attendant, il est de plus en plus difficile, dans ce lieu de culte, d'y circuler et ce n'est pas le moindre de ses mérites... On peut y entrer, mais il faut souvent en ressortir pour y faire entrer un autre visiteur... Le très étroit couloir de circulation est balisé... par les piles de livres qui montent jusqu'au plafond.
Je ne repars jamais de là sans les bras chargés... des trouvailles introuvables ailleurs (c'est le vrai sens du mot «trouvaille» qui marque bien l'unicité de certaines choses)...
Un regard moderne est de ces lieux qui me permettent de garder foi en certaines vertus, soient-elles culturelles, intellectuelles, humaines et affectives... Plus que la douceur de se laisser bercer par la nostalgie, cette librairie me donne quelques raisons d'espérer (ou, au moins, de ne pas désespérer).
Le propriétaire, Jacques Noël, devant sa librairie avec un ami dont je ne me suis pas permis de demander le nom (puisque ça ne me regarde pas). Vous noterez à ce propos, combien les regards regardent ailleurs.
Allez vous y retrouver!
On ne le dirait pas, mais la caisse est là, au fond, derrière quelques livres...
On ne citera jamais avec assez d'à propos, le vers de Mallarmé:
«il demande son chemin pour se perdre»
Voici encore quelques photos, qui valent bien quelques mots...
À Séguret, j'étais chez Josy et Jacques, des amours; j'ai fais la connaissance d'Annie, j'ai échangé avec Jean-Louis... je me suis baladé librement, j'ai flâné, j'ai bu le rosé du pays (et le rouge aussi), je me suis senti flotter au-dessus des vignobles tout en foulant les pierres millénaires, remontant les escaliers escarpés, puis faisant la pause à l'ombre des platanes entrecroisés... Bref, j'ai profité de la vie comme les anges, probablement, profitent du paradis...
Je me verrais bien y habiter, pas vous?
À Séguret, j'étais chez Josy et Jacques, des amours; j'ai fais la connaissance d'Annie, j'ai échangé avec Jean-Louis... je me suis baladé librement, j'ai flâné, j'ai bu le rosé du pays (et le rouge aussi), je me suis senti flotter au-dessus des vignobles tout en foulant les pierres millénaires, remontant les escaliers escarpés, puis faisant la pause à l'ombre des platanes entrecroisés... Bref, j'ai profité de la vie comme les anges, probablement, profitent du paradis...
Je me verrais bien y habiter, pas vous?
Toujours en vadrouille sur les routes... de France, cette fois-ci. J'ai passé quelques jours enchanteurs à Séguret, en Provence (dans le Vaucluse, si je veux être plus précis). Vous connaissez Vaison-la-Romaine? C'est à quelques minutes à peine. Ce n'est pas loin d'Orange, pas très loin d'Avignon non plus. C'est, comme on le dit, «un des plus beaux villages de France». Et si on le dit, c'est parce que c'est vrai. Et si vous ne connaissez rien de ce que je viens d'énumérer, il vous faut vous y précipiter...
Je vous offre ces quelques images...
Je vous offre ces quelques images...
Il n'en faudrait pas beaucoup pour que je commence à m'ennuyer de mon blog... Non pas que j'aime me lire (ou me relire), mais je constate combien l'écriture marque le temps, et que sans marques, le temps passe et coule, indifférent. Cette indifférence, je ne la rejette pas... mais au fond, j'aime les univers contrastés, sinon contradictoires. Donc, l'écriture me manque...
J'ai bien rigolé (voilà précisément ce qui me plaît le plus actuellement: rire, et si possible, avec des amis) en lisant, seul, cette phrase de Patrick Besson (qui ne me divertit jamais si bien que dans ses Chroniques données au Point*), cette phrase, donc: «Une foi en bonne santé peut faire autant de dégâts qu'un foie malade» (écrite dans la lignée du conflit serbe, mais qui peut s'entendre dans presque tous les derniers conflits du siècle qui n'aura jamais été aussi chrétien, musulman, juif, sikh, chiite, sunnite ou meurtrier...
Cela dit, cette phrase n'est jamais si drôle que lorsque l'on lit, à sa suite, ceci: «La vérité est qu'il n'y a aucun athée et aucun croyant: ne pas croire et croire ne sont que deux manières de faire dans sa culotte devant la mort».
Le texte, intitulé Vœu pieux, se termine de très touchante façon ainsi: «Je voudrais tellement que Dieu existe. Pour moi qui vais mourir, pour les gens qui sont morts avant moi.»
Cela dit, cette phrase n'est jamais si drôle que lorsque l'on lit, à sa suite, ceci: «La vérité est qu'il n'y a aucun athée et aucun croyant: ne pas croire et croire ne sont que deux manières de faire dans sa culotte devant la mort».
Le texte, intitulé Vœu pieux, se termine de très touchante façon ainsi: «Je voudrais tellement que Dieu existe. Pour moi qui vais mourir, pour les gens qui sont morts avant moi.»
* Chroniques que vous pouvez suivre sur une base hebdomadaire dans la rubrique (à droite de ce blog), MES ESSENTIELS, sous l'onglet Le billet du désinvolte, ou dans le recueil, AU POINT, édité par Fayard (2012). Vœu pieux est à la page 188.
Ce qui me plaît avec Internet, c'est qu'au fil de nos lectures, on part souvent de B pour se rendre à M en passant par W. C'est aussi ce qui arrive à travers mes déambulations dans les rayons de ma bibliothèque personnelle pour la simple raison que l'ordre alphabétique n'est pas celui que j'ai retenu. Ce qui est une autre histoire.
Si le public d'aujourd'hui, pour reprendre l'idée qui me guidait à la base de ce billet, est celui qui se retrouve devant le petit écran*... hé bien ma foi, mon avis est qu'il vaudrait mieux que je fuis toute forme de postérité (mes excuses à ma progéniture).
* Une petite pensée pour mon ami Michel qui partage avec moi plus de passions et de vices que d'idées, raison pour laquelle il est mon ami.
Toujours est-il que voulant entreprendre la lecture du Dictionnaire des injures littéraires de Pierre Chalmin (maintenant disponible en Livre de Poche), je suis tombé sur cet entretien de l'auteur où il cite cet excellent mot de Chamfort: «la postérité n'est jamais qu'un public qui succède à un autre; voyez ce que vaut celui d'aujourd'hui. »
Comment retrouver la suite des fuites qui m'ont amenée à Chamfort avant Chalmin? Je suis parti d'un excellent article de Christopher Gérard (sur le très chouette site du Causeur) consacré au dernier livre de Gabriel Matzneff... Cela dit, j'ai oublié ce qui m'avait mené à ce dernier sinon ma curiosité héritée de quelques autres déambulations...Si le public d'aujourd'hui, pour reprendre l'idée qui me guidait à la base de ce billet, est celui qui se retrouve devant le petit écran*... hé bien ma foi, mon avis est qu'il vaudrait mieux que je fuis toute forme de postérité (mes excuses à ma progéniture).
* Une petite pensée pour mon ami Michel qui partage avec moi plus de passions et de vices que d'idées, raison pour laquelle il est mon ami.
je ressassais dans ma tête ces phrases populaires en forme de proverbes et maximes; «qui prend deux maisons, perd la raison» ou encore: «nous avons les défauts de nos qualités, et les qualités de nos défauts» (et c'est vrai que la gentillesse et la générosité de X. se retournent souvent contre elle, tout comme l'énergie et la la combativité de Y. concourent à creuser sa tombe, sans parler de l'avarice et de l'orgueil de Z. qui font de lui un bon gestionnaire).
Bref, j'en étais là, à ressasser ces fragments de sagesse populaire quand j'ai reçu ceci:
J'ai trouvé que c'était plein de sagesse, là encore.
Bref, j'en étais là, à ressasser ces fragments de sagesse populaire quand j'ai reçu ceci:
J'ai trouvé que c'était plein de sagesse, là encore.
Vivre et survivre à mon époque me pousse tous les jours à lire les auteurs d'une... autre époque. L'ennui, la lourdeur, l'hypocrisie, la vulgarité et le mensonge contemporains m'ont donné envie, ce matin, de lire Barbey d'Aurevilly. Pourquoi lui? Pour son petit ouvrage, Du dandysme et de George Brummel. Il m'a semblé qu'en cette période (parlons des deux dernières semaines, en ce qui concerne ma vie professionnelle) où je n'ai cessé d'être le témoin de gestes particulièrement inélégants, il serait bon de lire un petit traité de l'élégance (ce qui ressort, en autre, de l'essai de Barbey d'Aurevilly).
Contrairement à ce que le commun des mortels s'imagine (quand le commun s'imagine...), l'élégance et le dandysme ne relèvent point d'une mode ou d'un accoutrement vestimentaire. Ça ne se lit pas à travers les simples apparences, mais relève plutôt, pour reprendre les mots de Barbey, «d'une manière d'être entièrement composé de nuances».
L'élégance implique que l'on ne se contente pas de répéter quelques idées à la mode, mantras vides comblant le vide de la pensée.
L'élégance implique que l'on fuit la vanité comme les adoubements et compliments des moutons en quête de berger.
L'élégance implique que l'art de se taire est tout aussi important que l'art d'écouter; l'art de se retirer, tout aussi important que l'art de se réjouir.
Les ambitieux et les querelleux, les dépendants et les drogués (de gloire, d'argent ou de reconnaissance...), les disciplinés et les obéissants, les ennuyeux et les moralistes, les prédicateurs et les religieux (des nouvelles technologies ou des anciennes âneries)... tout ceux-là sont rarement élégants.
Qui donc est élégant? Je ne pourrais répondre justement à cette interrogation, bien que j'ai quelques idées, mais je sais en revanche qu'il serait inélégant de s'étendre davantage sur la question. À défaut de s'exprimer par le langage des mots (et pour reprendre, justement, les mots de Barbey), je terminerai en disant qu'il faut chercher la réponse à travers «l'intonation, le regard, le geste, l'intention transparente, le silence même.» Je n'en dirai donc pas plus.
Contrairement à ce que le commun des mortels s'imagine (quand le commun s'imagine...), l'élégance et le dandysme ne relèvent point d'une mode ou d'un accoutrement vestimentaire. Ça ne se lit pas à travers les simples apparences, mais relève plutôt, pour reprendre les mots de Barbey, «d'une manière d'être entièrement composé de nuances».
L'élégance implique que l'on ne se contente pas de répéter quelques idées à la mode, mantras vides comblant le vide de la pensée.
L'élégance implique que l'on fuit la vanité comme les adoubements et compliments des moutons en quête de berger.
L'élégance implique que l'art de se taire est tout aussi important que l'art d'écouter; l'art de se retirer, tout aussi important que l'art de se réjouir.
Les ambitieux et les querelleux, les dépendants et les drogués (de gloire, d'argent ou de reconnaissance...), les disciplinés et les obéissants, les ennuyeux et les moralistes, les prédicateurs et les religieux (des nouvelles technologies ou des anciennes âneries)... tout ceux-là sont rarement élégants.
Qui donc est élégant? Je ne pourrais répondre justement à cette interrogation, bien que j'ai quelques idées, mais je sais en revanche qu'il serait inélégant de s'étendre davantage sur la question. À défaut de s'exprimer par le langage des mots (et pour reprendre, justement, les mots de Barbey), je terminerai en disant qu'il faut chercher la réponse à travers «l'intonation, le regard, le geste, l'intention transparente, le silence même.» Je n'en dirai donc pas plus.
Bien sûr l'actualité nous ramène toujours au dernier résultat du match de nos Canadiens qui disputent au moment où j'écris ces lignes leurs troisième match de série face aux Sénateurs d'Ottawa, mais cela ne doit pas nous faire oublier ce qui se dessine comme un autre affrontement des locaux provinciaux face au pouvoir fédéral d'Ottawa.
Après le projet de réforme d'assurance emploi qui affectera bien des personnes que je connais en Gaspésie, nos dirigeants fédéraux s'attaquent au symbole par excellence du tourisme gaspésien, sinon québécois, en fermant le quai de Percé.
Il y a l'art et la manière... ici, il n'y a aucune manière et le seul art que j'y vois est celui du mal. Alors si vous êtes comme moi, vous pouvez, en attendant de faire mieux, signer une pétition en ligne pour faire entendre votre indignation...
Pourquoi ce billet ce soir? Pour Michel, Lise, Émilien et combien d'autre à Percé, mon village d'adoption où bien des êtres aimés continuent d'hanter les lieux, à commencer par ma mère et mon oncle.
Après le projet de réforme d'assurance emploi qui affectera bien des personnes que je connais en Gaspésie, nos dirigeants fédéraux s'attaquent au symbole par excellence du tourisme gaspésien, sinon québécois, en fermant le quai de Percé.
Il y a l'art et la manière... ici, il n'y a aucune manière et le seul art que j'y vois est celui du mal. Alors si vous êtes comme moi, vous pouvez, en attendant de faire mieux, signer une pétition en ligne pour faire entendre votre indignation...
Pourquoi ce billet ce soir? Pour Michel, Lise, Émilien et combien d'autre à Percé, mon village d'adoption où bien des êtres aimés continuent d'hanter les lieux, à commencer par ma mère et mon oncle.
Comme des petits cailloux
semés sur le chemin parcouru (où par ailleurs, je ne demande pas mieux que de
me perdre, pour reprendre le vers de Mallarmé que j'aimerais voir sur ma
tombe), voici donc deux cailloux, pardon, deux citations qui ont eu l'heur de
me plaire ces dernières semaines...
***
«La vie humaine est limitée,
le savoir est illimité. Qui subordonne sa vie limitée à la poursuite du savoir
illimité va à l'épuisement»
Zhuangzi (369-286 av. J.-C.)
***
«La fidélité en amour n’est
que la paresse du désir.»
Henri de Régnier (1864-1936),
cité par Roland Jaccard
***
Puisque j’en suis arrivé à ne
penser et m’exprimer qu’avec les mots des autres (en a-t-il jamais été
autrement ?), je rajoute ce matin deux citations d’une auteure inconnue il
y a quelques heures à peine et qui me l’est moins depuis le même temps :
Marie de Gournay (1565-1645), que les amateurs de Montaigne connaissent comme
sa «fille d’alliance», a écrit de bien jolie façon sur son maître, deux
réflexions que je reproduis ici :
« Quand un homme est
assez généreux pour vouloir à sa mort que personne ne soit triste, il est de
ceux qui laissent leurs proches inconsolables. »
Et celle-ci : «Ses compagnons enseignent la
sagesse, il désenseigne la sottise»
J'évite autant que faire se peut les lectures insignifiantes ou les traités de propagande, c'est pourquoi je ne lis pas trop les grands quotidien de ma ville, fussent-ils les plus grands quotidien français d'Amérique. Mais comme il arrive que je me retrouve parfois au café sans avoir apporter mon exemplaire des nouvelles de Kenneth Cook ou de Matthew Firth (je vous reparlerai un de ces jours de ces deux auteurs), il se trouve donc que je jette parfois un œil dans les journaux, ailleurs que dans les pages sportives.
L'autre jour j'ai lu, en page 27, colonne de gauche, ce court entrefilet qui nous apprend que sur les 166 détenus de Guantanamo, 97 (ou 130, le chiffre varie) prisonniers poursuivent une grève de la faim, et que 19 (un chiffre record, dit la dépêche) seraient alimentés de force.
Guantanamo, on s'en souvient, c'est cette prison que le nouveau président américain déclara, lors des premières heures de sa présidence, vouloir fermer. C'était en 2008. Et depuis, les affaires continuent. Malgré les jugements relevant l'illégalité de la prison, malgré les cas de torture et le viol des libertés les plus élémentaires.
La dépêche avait au moins le soucis de nous rappeler que depuis 11 ans, les prisonniers sont détenus sans inculpation ni procès.
On est heureux de savoir que des puissants veillent sur la démocratie et la liberté partout au monde, et particulièrement là où leurs intérêts sont menacés. Mais ça, on le sait. C'est toujours en première page...
L'autre jour j'ai lu, en page 27, colonne de gauche, ce court entrefilet qui nous apprend que sur les 166 détenus de Guantanamo, 97 (ou 130, le chiffre varie) prisonniers poursuivent une grève de la faim, et que 19 (un chiffre record, dit la dépêche) seraient alimentés de force.
Guantanamo, on s'en souvient, c'est cette prison que le nouveau président américain déclara, lors des premières heures de sa présidence, vouloir fermer. C'était en 2008. Et depuis, les affaires continuent. Malgré les jugements relevant l'illégalité de la prison, malgré les cas de torture et le viol des libertés les plus élémentaires.
La dépêche avait au moins le soucis de nous rappeler que depuis 11 ans, les prisonniers sont détenus sans inculpation ni procès.
On est heureux de savoir que des puissants veillent sur la démocratie et la liberté partout au monde, et particulièrement là où leurs intérêts sont menacés. Mais ça, on le sait. C'est toujours en première page...
Découverte, au hasard de pérégrinations internetiennes, d'un auteur qui me plaît d'emblée et dont la philosophie pouvait se laisser résumer à ce plaisant «pessimisme joyeux» (que je revendiquerais volontiers si je m'en sentais à la hauteur).
Je vais dès que possible éplucher quelques librairies ou les rayons de la grande bibliothèque pour aller chercher quelques uns de ses livres... En attendant, allez vous promener sur la Grande Toile et découvrez cet auteur irrésistible...
Je voulais vous laisser un petit florilège de mes citations préférées, mais fidèle à une certaine éthique de la paresse, je répugne à l'idée de les transcrire et me dit que votre esprit curieux saura bien trouver et goûter les trouvailles de l'auteur qui ne manquait pas plus d'humour que je manque de courage.
On part, on revient et on repart... C'est aussi ça l'éternel retour, le mouvement perpétuel et tutti quanti...
Pour ma part, je pars... quelque jours de vacances au soleil... Ça me fera le plus grand bien, j'ai beaucoup travaillé ces derniers temps.
Soyez sans inquiétudes, je vous inviterai, à mon retour, à la séance de diapositives (restons positifs) obligatoire: souvenirs de vacances. Des heures de plaisirs dans la pénombre des longues soirées somnolentes et plus si affinités...
Hasta Luego!
Pour ma part, je pars... quelque jours de vacances au soleil... Ça me fera le plus grand bien, j'ai beaucoup travaillé ces derniers temps.
Soyez sans inquiétudes, je vous inviterai, à mon retour, à la séance de diapositives (restons positifs) obligatoire: souvenirs de vacances. Des heures de plaisirs dans la pénombre des longues soirées somnolentes et plus si affinités...
Hasta Luego!
Le livre débute ainsi:
«Nous tendons à la mort, comme la flèche au but et nous ne le manquons jamais, la mort est notre unique certitude et nous savons que nous allons mourir, n'importe quand et n'importe où, n'importe la manière. Car la vie éternelle est un non sens, l'éternité n'est pas la vie, la mort est le repos à quoi nous aspirons, vie et mort sont liées, ceux qui demandent autre chose réclament l'impossible n'obtiendront que la fumée, leur récompense.»
Plus loin, on peut lire des choses comme ça:
«En vérité, la source des idées religieuses et morales est en l'homme, la chercher hors de l'homme est un non-sens, l'homme est un animal métaphysique et qui voudrait que l'univers n'existât que pour lui, mais l'univers l'ignore et l'homme se console de cette ignorance en peuplant l'étendue de dieux, dieux faits à son image. Ainsi nous parvenons à vivre en nous payant de raisons creuses, mais ces raisons si belles et si consolantes tombent à rien, quand nos yeux s'ouvrent sur la mort et le chaos, dont nous vivons enveloppés et toujours menacés. La foi n'est qu'une vanité parmi les vanités et l'art de tromper l'homme sur la nature de ce monde.»
Albert Caraco (1919-1971), Bréviaire du chaos*
Auteur totalement inconnu, il y a quelques heures à peine.
À découvrir.
Des heures et des heures de désespoir vivifiant.
* On peut lire ce court texte en ligne ici.
«Nous tendons à la mort, comme la flèche au but et nous ne le manquons jamais, la mort est notre unique certitude et nous savons que nous allons mourir, n'importe quand et n'importe où, n'importe la manière. Car la vie éternelle est un non sens, l'éternité n'est pas la vie, la mort est le repos à quoi nous aspirons, vie et mort sont liées, ceux qui demandent autre chose réclament l'impossible n'obtiendront que la fumée, leur récompense.»
Plus loin, on peut lire des choses comme ça:
«En vérité, la source des idées religieuses et morales est en l'homme, la chercher hors de l'homme est un non-sens, l'homme est un animal métaphysique et qui voudrait que l'univers n'existât que pour lui, mais l'univers l'ignore et l'homme se console de cette ignorance en peuplant l'étendue de dieux, dieux faits à son image. Ainsi nous parvenons à vivre en nous payant de raisons creuses, mais ces raisons si belles et si consolantes tombent à rien, quand nos yeux s'ouvrent sur la mort et le chaos, dont nous vivons enveloppés et toujours menacés. La foi n'est qu'une vanité parmi les vanités et l'art de tromper l'homme sur la nature de ce monde.»
Auteur totalement inconnu, il y a quelques heures à peine.
À découvrir.
Des heures et des heures de désespoir vivifiant.
* On peut lire ce court texte en ligne ici.
En soignant le mal qui m'affecte, ou plutôt, en combattant la maladie (ici une simple thrombophlébite), je me suis mis à lire sur le mal. Je ne veux pas dire par là que j'ai suivi l'actualité, mais bien que mes lectures m'ont porté vers celui que l'on dit être l'incarnation du mal: Hitler. Et plus je lis sur le personnage, plus je me dis qu'il est notre contemporain. Sa façon de détourner la démocratie pour servir ses fins me semble d'une grande actualité. Semblable à ce que les mafias, les grandes corporations, les banques et autres marionnettes politiques semblent faire des démocraties occidentales.
***
Le hasard qui dirige si bien nos vies a fait en sorte que je terminais la lecture du dernier livre d'André Marois, La Fonction, au moment où il accordait une entrevue sur les ondes de notre radio d'État. Ce livre m'a beaucoup touché, interrogé et remué. il pose cette question essentielle du bien et du mal où nous serions tentés de dire, à l'instar de l'auteur Michel Folco (le mal se fait bien): le bien se fait mal.
Au cours de ma lecture, je n'ai, pour une raison que je ne m'explique pas, cessé de penser à cette phrase de Céline dans le Voyage au bout de la nuit: «On est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté.»
Une chose demeure: André Marois signe ici son roman le plus perturbant. Bravo!
***
J'ai la chance d'avoir parmi mes amis... de très bons amis. Parmi eux, il y a un certain Luc Baranger qui, outre ses qualités de romancier et de traducteur, ne cesse de suivre l'actualité et se permet, pour quelques privilégiés, de commenter l'actualité. Son regard ne manque jamais de pertinence et ses propos d'impertinence, ce qui ne saurait manquer de me réjouir au plus haut point. Ayant pris connaissance de la polémique qui agite les cercles parisiens au sujet du récent ouvrage d'une des maitresses de DSK (Marcella Iacun, La belle et la bête, Éditions Stock), Baranger a eu ces mots:
«Suite à la publication du torchon d'une de ses ex récentes maîtresses, DSK se dit «horrifié» par le procédé «malhonnête» utilisé, qui n’a «d’autre objet que mercantile». Curieux, car pendant ses années de directeur du FMI, quand DSK, par ses décisions arbitraires, affamait des populations entières pour enrichir un peu plus certaines multinationales occidentales, il ne se disait pas "horrifié", il trouvait le procédé ni "malhonnête" ni "mercantile". DSK fait penser à un marchand de canons qui se dirait horrifié de voir son petit-fils jouer avec un revolver à bouchons.»
***
Le hasard qui dirige si bien nos vies a fait en sorte que je terminais la lecture du dernier livre d'André Marois, La Fonction, au moment où il accordait une entrevue sur les ondes de notre radio d'État. Ce livre m'a beaucoup touché, interrogé et remué. il pose cette question essentielle du bien et du mal où nous serions tentés de dire, à l'instar de l'auteur Michel Folco (le mal se fait bien): le bien se fait mal.
Au cours de ma lecture, je n'ai, pour une raison que je ne m'explique pas, cessé de penser à cette phrase de Céline dans le Voyage au bout de la nuit: «On est puceau de l'horreur comme on l'est de la volupté.»
Une chose demeure: André Marois signe ici son roman le plus perturbant. Bravo!
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J'ai la chance d'avoir parmi mes amis... de très bons amis. Parmi eux, il y a un certain Luc Baranger qui, outre ses qualités de romancier et de traducteur, ne cesse de suivre l'actualité et se permet, pour quelques privilégiés, de commenter l'actualité. Son regard ne manque jamais de pertinence et ses propos d'impertinence, ce qui ne saurait manquer de me réjouir au plus haut point. Ayant pris connaissance de la polémique qui agite les cercles parisiens au sujet du récent ouvrage d'une des maitresses de DSK (Marcella Iacun, La belle et la bête, Éditions Stock), Baranger a eu ces mots:
«Suite à la publication du torchon d'une de ses ex récentes maîtresses, DSK se dit «horrifié» par le procédé «malhonnête» utilisé, qui n’a «d’autre objet que mercantile». Curieux, car pendant ses années de directeur du FMI, quand DSK, par ses décisions arbitraires, affamait des populations entières pour enrichir un peu plus certaines multinationales occidentales, il ne se disait pas "horrifié", il trouvait le procédé ni "malhonnête" ni "mercantile". DSK fait penser à un marchand de canons qui se dirait horrifié de voir son petit-fils jouer avec un revolver à bouchons.»
On ne souhaite à personne d'être malade, mais s'il faut se résoudre à trouver du bon en toute chose, je dirais, qu'outre le fait de nous rappeler (parfois) de douloureuse façon notre condition d'être mortel, la maladie nous permet également de faire un retour vers soi. Je dirais de façon plus simple que la maladie oblige notre esprit à réintroduire notre corps. C'est une invitation au voyage qu'il faudrait toujours accepter sereinement... sinon avec joie.
Autre avantage que je note rapidement: la qualité de nos rêves. Je ne saurais trop en donner la nature exacte, mais nos rêves semblent se doter d'un réalité toute différente. Et ce n'est pas pour me déplaire.
Autre avantage que je note rapidement: la qualité de nos rêves. Je ne saurais trop en donner la nature exacte, mais nos rêves semblent se doter d'un réalité toute différente. Et ce n'est pas pour me déplaire.
«Après quelques mois d'hibernation, l'animal sortit de sa tanière en quête de quelque pitance. Il s'assura tout d'abord que le champs de bataille fut désert... faute de combattants, en effet, c'était le désert total. Paysage dévasté, mais non moins poétique, arbre chétif, végétation incertaine, on ne saurait dire si on trouvait à la fin du monde ou au commencement...
Nul âme qui vive. Tous avait déserté dès lors que l'animal avait retraité... Point d'étonnement: il avait lu et adopté cette stratégie après la lecture de Sun Tzu, L'art de la Guerre, afin, avait-il pensé, retrouver son espace de liberté.
La faim, de son côté, était apparu après la lecture de la nouvelle de Kafka, Un artiste de la faim... Une fois de plus, l'animal se dit que la lecture dirigeait sa vie et il ne s'en plaignait pas...»
Bon, c'est comme le début d'une nouvelle, mais... ça n'a rien de nouveau. En attendant, j'adopte pour aujourd'hui, la position du paresseux à qui l'on a ordonné de prendre du repos. Lecture et film en position couché, est me semble-t-il, une belle approche du bonheur.
Nul âme qui vive. Tous avait déserté dès lors que l'animal avait retraité... Point d'étonnement: il avait lu et adopté cette stratégie après la lecture de Sun Tzu, L'art de la Guerre, afin, avait-il pensé, retrouver son espace de liberté.
La faim, de son côté, était apparu après la lecture de la nouvelle de Kafka, Un artiste de la faim... Une fois de plus, l'animal se dit que la lecture dirigeait sa vie et il ne s'en plaignait pas...»
Bon, c'est comme le début d'une nouvelle, mais... ça n'a rien de nouveau. En attendant, j'adopte pour aujourd'hui, la position du paresseux à qui l'on a ordonné de prendre du repos. Lecture et film en position couché, est me semble-t-il, une belle approche du bonheur.
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