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Vous le savez peut-être, j’aime bien lire les journaux. Entre stupeur, rire, désespoir et curiosité, je ne m’ennuie jamais. Ainsi ce week end, j’ai…

…lu cette étonnante information émanant du blog de Philippe Sollers où l’on apprend que Sarah Palin n’a rien trouvé de mieux à faire en tant que Gouverneur de l’Alaska, que d’interdire quelques livres dangereux… Sollers nous dit : Pour en revenir à la grotesque Sarah Palin, voici les livres qu'elle a fait interdire dans sa région. C'est un effroyable et délirant pêle-mêle: Anthony Burgess, Faulkner, Aldous Huxley, Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, Arthur Miller, Boccace, Steinbeck, L'Amant de lady Chatterley, Aristophane, Soljenitsyne, Salinger, Le Marchand de Venise de Shakespeare, et d'autres pointures mineures qui ont dû alerter son instinct pudibond maternel. Ô inénarrable Palin!

…j’ai appris également, pour revenir sur cette «grotesque Palin», qu’elle a été reconnue coupable d’abus de pouvoir… L’article rappelle les événements : Le chef de la sécurité publique de l'Alaska, Walt Monegan, avait été licencié le 11 juillet. Il affirme avoir été renvoyé pour avoir refusé de limoger un agent de police, Michael Wooten. Or, ce dernier se trouvait être l'ex-beau frère de Mme Palin et était engagé dans un divorce houleux avec la soeur de la gouverneure.

…je me suis aussi précipité en librairie après avoir dégusté la chronique de Louis Hamelin sur le livre de Denis Johnson, Arbre de fumée. Avant de commenter le livre que je me promets de lire dans les plus brefs délais, je voudrais simplement dire ceci à propos de Louis Hamelin : cet homme nous prouve une fois de plus qu’il n’y a pas mieux qu’un véritable écrivain pour nous parler d’un véritable écrivain…

(Plus tard : après avoir commencé ma lecture de ce qui s’annonce, en effet, comme un très bon roman, je tombe sur cette petite phrase d’un personnage central : «D’ailleurs, quatre-vingt-dix pour cent de la guerre relève du mythe, non?» (page 69). En voulant parler de la guerre du Viêt-Nam, l’auteur pensait-il à la guerre contre le terrorisme?)

… j’ai lu, apprécié et approuvé dans sa totalité, le très bon papier du réalisateur Olivier Asselin sur l’«aculture» américaine. Outre la critique de fond qui précise que toute culture ne se limite pas à la culture du divertissement, elle-même «arme de conditionnement vers une culture uniforme, matérialiste et individualiste», outre cette critique très bien formulée, j’ai bien aimé cette petite remarque assassine : «Le Devoir rapportait que Line Beauchamp, alors ministre de la Culture, avait donné 10 350 $ à une firme de communication pour pondre un discours de quatre pages sur la culture... Ouf! Je connais des dizaines d'artistes crevant de faim qui auraient volontiers réalisé quatre ou cinq courts métrages pour ce même montant. Cet exemple illustre bien le fait que beaucoup d'artistes ne se sentent pas concernés par les compressions des conservateurs, pour la simple raison qu'ils n'ont jamais reçu d'aide financière auparavant.» Bien vu.

Pour finir, j’ai bien hâte d’aller voir son dernier film, présenté en ouverture au Festival du Nouveau cinéma, Un capitalisme sentimental. J’espère vous en reparler sous peu…

Sur ce, je souhaite à tous et chacun, un merveilleux week-end de l’Action de Grâce. Le soleil brille. Beau temps pour la lecture, le songe, l’amour et la rêverie…

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