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PATRICE DANSEREAU

agent immobilier rebaptisé courtier immobilier

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Home Archive for 2008

Parce que c'est bien écrit, parce que je ne renierais aucun mot ni aucune idées avancés, parce que j'aime beaucoup son auteur et son courage, je vous recommande la lecture du texte de Francis Dupuis-Déri publié aujourd'hui, sur la guerre en Afghanistan.

Ça commence plus ou moins avec «Il est révoltant que des politiciens comme Stephen Harper et Stéphane Dion instrumentalisent ces morts et ces blessés pour nous faire croire que ce désastre humain sert à améliorer nos conditions de vie», et ça se termine avec «Je ne crois ni en Dieu ni en nos politiciens. Mais si Noël et le message de Jésus-Christ signifient quelque chose, ne serait-ce pas cela: faire la paix, non la guerre.» Entre les deux, Francis Dupuis-Déri rappelle cette chose si simple: «la guerre n'est pas un cadeau pour le peuple afghan (...) l'erreur serait de penser que les troupes occidentales déployées dans ce coin du monde empêchent la catastrophe; bien au contraire, elles sont une catastrophe.»

Il y a assez de catastrophes naturelles comme ça pour qu'on en rajoutre une couche avec notre bêtise.

Rappelons en terminant que Francis Dupuis-Déri est l'auteur de nombreux ouvrages, dont L'éthique du vampire. De la guerre d'Afghanistan et quelques horreurs du temps présent (Lux, 2007). Vous pouvez écouter une bonne entrevue qu'il a donnée à propos de ce livre.


Pendant que les médias crient au loup (la une de La Presse titrait hier, «On va en baver», ce qui en dit long sur leur désir...), entre deux transactions difficiles où la finance fait la grimace (et moi donc), à travers les petites chicanes des uns et des autres, il faut parfois décrocher du train-train quotidien pour se replonger dans l'essentiel.

On peut le faire en allant écouter le concert du temps des Fêtes de nos enfants ou en recevant des nouvelles de nos amis. Hier, c'était Gaston. Et les nouvelles étaient excellentes: il est maintenant assez fort pour combattre seul (par son propre système immunitaire) un hôte indésirable qui se nomme cancer.

Gaston me l'avait dit: ce n'est pas mon cancer; c'est un cancer et ce n'est pas le mien.

Gaston, c'est toi le plus fort.
Le «pauvre» Bernard Madoff qui, s'étant accusé lui-même (avec une rapidité étonnante) d'avoir escroqué 50 milliards, a rajouté «qu'il ne lui reste plus rien». Après vérifications, il ne lui reste, en effet, que 300 millions de dollars. Le pauvre.

L'économie internationale ne cesse d'enregistrer des reculs. la Russie se réjouit de voir ses ventes d'armes progresser sans cesse... Civis pacem para bellum.

On viole impunément les congolaises, on décroche en masse dans les écoles québécoises, l'armée colombienne assassine ses opposants, tandis que les néo-nazis reprennent du service en Allemagne («Chaque jour, on compte deux actes de violence dus à l'extrême droite en Allemagne»). Et je ne fais ici que le compte-rendu de ma lecture du journal d'aujourd'hui, le 17 décembre 2008...

Je salue tout de même le courage de Fred A. Reed qui salue le courage du journaliste irakien qui en lançant ses souliers à la tête de Bush, aura atteint sa cible (tout en se faisant fracasser bras et côtes). «Pouvait-il exister, écrit Reed, un meilleur objectif à atteindre que la tête du Tyran, du Criminel de guerre, du Tortionnaire?» Le geste fou du journaliste est le geste le moins fou de ce billet.

Sur ce, passez une agréable journée... sous la neige et toute la nostalgie qu'elle répand dans nos coeurs de vieux enfants... Soyez fous, allez jouer dehors sculpter de beaux bonhommes de neige... ou vos nouveaux héros.


Ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir ça...
À propos de la situation d.urgence survenue hier après-midi à L'UQAM, Paul cauchon écrit ceci dans Le Devoir de ce matin:

RDI est en ondes avec une étudiante enfermée dans une classe de l'UQAM.

-Vous voyez quelque chose? Vous pouvez nous dire ce qui passe?, lui demande-t-on.

-Euh non... On regarde RDI sur Internet pour savoir ce qui se passe, répond-elle.

Et il termine son article avec cette dernière anecdote: toujours interrogé par RDI à savoir s'il était inquiet, un étudiant répond: Je ne l'étais pas, mais maintenant que vous m'en parlez, peut-être un peu!

Morale: Puisqu'il ne s'est rien passé hier, sinon un embouteillage monstre causé par la peur qu'il se soit passé quelque chose, j'espère que nous pourrons retourner à la crise financière et couvrir les catastrophes imminentes, 24/24... des fois que la situation urgente et paniquante devienne vraiment urgente et paniquante.
En attendant d'aller voter et de faire son devoir de citoyen, on peut aussi rattraper ses lectures des derniers journaux (car, en cette journée de relâche scolaire et de froid sibérien, il souffle une atmosphère de week-end en ce petit lundi matin où je me suis installé pas loin de la chaleur de mon foyer.

Ce qui ne m'éloigne pas pour autant de mon travail: en attendant la réponse à une promesse d'achat sur un beau triplex dans Ville-Marie pour Pierre-Emmanuel et Marie-Josée, je relis l'article du Devoir, intitulé, Crise financière: petit guide de survie, d'où je tire l'extrait suivant concernant l'immobilier:

PROPRIÉTÉ - Est-ce le temps d'acheter une propriété ou de vendre? Réponse - La Chambre Immobilière du grand Montréal juge le marché encore favorable aux vendeurs. Malgré la hausse des inscriptions de maisons à vendre, on ne prévoit pas de baisse de prix importante, comme dans l'ouest canadien (-20 %). Les taux d'intérêt fixes ont récemment baissé et les taux variables reste attrayants. Pour l'achat d'une première maison, soyez prudent en diminuant vos dettes de consommation, d'auto, de cartes de crédit, au maximum. Assurez-vous d'avoir le minimum de mise de fonds requis par la Société d'hypothèque et de logement (SCHL) si vous devez utiliser leur garantie. Évaluez aussi les dépenses additionnelles des premières années. - Manon Saint-Cyr, planificatrice financière, représentante en épargne collective, assurance et rentes collectives et conseillère en sécurité financière HYPOTHÈQUE - Devrais-je choisir un taux hypothécaire fixe ou un taux variable? Un prêt ouvert ou fermé? Réponse - Le taux variable est présentement moins avantageux que par le passé. Choisir un taux fixe cause moins de souci car il n'y a pas de fluctuation du versement pendant le terme. Il est cependant possible de diversifier ce risque en prenant une portion de l'hypothèque en taux variable et l'autre portion en taux fixe. Ce n'est cependant pas toutes les institutions financières qui offrent cette possibilité. - Gilles Bouillon, courtage relatif à des prêts garantis par hypothèque immobilière, Services financiers Planipret

Un consommateur averti en vaut deux. C'est pourquoi j'ai reproduis ces deux conseils. Et pour tous ceux qui craignent le pire, dans le domaine immobilier, je renvoie cet article paru dans La Presse qui devrait les rassurer: Marché immobilier: pas d'effrondrement prévu au Canada. à quoi je rajoute ceci: pour se lancer à la conquête des plus hauts sommets, il vaut mieux être sourd plutôt que d'écouter tous ceux qui ne manqueront pas de vous décourager en vous faisant valoir la difficulté de la tâche...

Pour ceux qui s'intéressent à l'immobilier tout en prenant le temps de lire mes billets qui n'en traitent pas toujours (de l'immobilier), je voudrais mentionner deux articles qui renvoient indirectement au papier où j'évoquais le travail de Magnus Isacsson. Le Devoir a publié une belle critique de son dernier film, La bataille de Rabaska. Et hier, La Presse y est allé d'un bon entretien avec le réalisateur. C'est à lire.

J'en profite pour ajouter que la lecture est une excellente préparation pour aller voter. Lire permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Ou de s'en déprendre.


Mon ami Luc Baranger (mais quel écrivain quand même! Et dire que vous n’avez pas encore eu la chance de le découvrir. Quel éblouissement à venir!), mon ami Luc m’envoie donc cette citation de cet auteur qui m’était totalement inconnu (tant et si bien que j’ai décidé de faire ma recherche). Il se nomme Walter Lippmann et vous pourrez en savoir davantage sur lui en lisant son entrée sur Wikipédia. (Sans renter dans les détails, la citation qui suit ne traduit pas tant sa pensée que son analyse d’une conception qu’une certaine élite se fait de la volonté populaire).

Mes recherches se sont prolongées et je suis tombé sur ce site d’un blogueur, qui, ma foi, a exprimé et synthétisé ma propre pensée mieux que je ne l’aurais fait moi-même. Alors sans plus tarder, voici, gratuitement (deux pour le prix d’un), la présentation de pierredo (26 novembre 2008), alias Pierre Delgado­, et l’extrait (probablement tiré de son ouvrage, Public Opinion -1922) que Luc m’a fait parvenir :

Voici les propos de Walter Lippmann (penseur et commentateur politique américain, 1889-1974) qui traduit simplement mais clairement l'époque oligarchique massive, tyrannique qui sévit dans nos chères démocraties corrompues, dans le noeud de la propagande et de la crise de la représentation. Cette propagande, sorte de machine à décerveler qui marche à plein régime, contribuant à un analphabétisme massif, un oubli de l'histoire, une inaptitude à utiliser les signes écrits. Mais ça c'est une autre histoire... : (pierredo)

«Le peuple est un troupeau égaré, bien trop émotif, incapable de s'occuper de ses propres affaires, et qui doit être encadré, contrôlé et conduit par une avant-garde, une élite de décideurs éclairés. Les gens doivent être détournée vers des buts inoffensifs. Il faut les noyer, les assommer sous une masse d'informations qui ne leur laisse pas le temps de réfléchir. Il faut les persuader qu'ils sont incapables de provoquer des changements, il faut les convaincre que la révolte entraîne toujours le pire, il faut les faire voter de temps à autre, leur donner l'illusion de décider, l'illusion nécessaire ».
Walter Lippmann (1889-1974)

Ça nous arrive parfois sans crier gare. Un petit mail inattendu. On lit, et on sourit. C'est écrit: «Merci Patrice, si tu savais comme j'apprécie ta franchise et ton aide!» C'est signé, E.

Le plus drôle, c'est que ça concerne une maison sur laquelle... nous ne ferons pas d'offre.


Spectaculaire est le mot qui convient pour qualifier le travail de mon ex-collègue, Lucie Desrochers, qui abandonne son travail d'agent immobilier pour embrasser celui de designer en Home Staging, pour parler comme les Français.

Lucie a toujours eu la fibre artistique et elle le prouve de brillante façon à travers son site qui parle de lui-même, en moins de milles mots, mais avec force image qui illustre, c'est le cas de le dire, son propos de façon très convaincante. La section intitulée «avant-après» est vraiment pertinente...

Vous trouverez l'adresse sur ma section des liens utiles... car utile, est son travail, en plus d'être beau.


Solarium rue Dorion
Source: Lucie Desrochers
Une lueur d'espoir, c'est le titre d'un essai qu'à fait paraître cet écrivain et maître de la provocation, Marc-Édouard Nabe, au lendemain des attentats du 11-Septembre. Son titre me hante depuis quelque jours, plus précisément, depuis que les rumeurs de la chute du gouvernement Harper se font entendre. Par ailleurs, le proverbe repris par un autre écrivain non moins provocateur (Édouard Limonov, pour ne pas le nommer) résonne en un échos lugubre: «Le pire est toujours certain». Autrement dit: une hirondelle ne fait pas le printemps et nous n'échapperont pas au prochain hiver. Il est donc à craindre que Harper se maintienne au pouvoir comme Charest retrouve sa morgue avec un mandat majoritaire.

Ce petit accès de réalisme lucide m'a frappé ce matin en me rendant dans les Cantons-de-l'Est pour visiter des propriétés (un agent immobilier ne connaît pas de frontières). Comme les augures lisant dans le ciel, le message est venu d'un vol d'outardes (ou était-ce des oies blanches?) quittant en direction du sud. Oui, l'hiver est aussi certain que le maintien de la politique du pire (ou est-ce le pire de la politique?)




Le nom n'est pas pour me déplaire: Action Terroriste Socialement Acceptable. C'est un beau paradoxe; un brin provocateur et qui ouvre aux audaces artistiques les plus déjantées. On se souvient de la banque à bas, des autos incendiés ou des contraventions citoyennes aux utilisateurs de SUV ou de gros 4 x 4. Ces jours-ci on parle davantage du volet États d'urgence; Au parc Émilie-Gamelin sont installées durant toute la semaine, des tentes offrants aux sans-abris, dortoir, cafétéria, vêtements, spectacles, bref, toute sorte d'activités récréatives, festives ou de simple réconfort, sinon de survie.

Pierre Allard, cofondateur avec Annie Roy de l'ATSA

C'est là où j'étais cet après-midi. Sur le site État d'Urgence... En grande partie, je l'avoue, pour répondre à l'invitation de Magnus Isacsson, le cinéaste et documentariste qui lançait pas plus tard que la semaine dernière, son dernier film, La bataille de Rabaska (et qui, je viens de l'apprendre, tient aussi un blogue). Magnus avait invité des gens, étranger au travail de l'ATSA, à venir témoigner de leur expérience. C'est ma collègue Michèle-Eugénie qui a pensé à nous réunir, Marie-Claude, Jacques et moi-même, pour participer au documentaire que Magnus consacre à Annie Roy et Pierre Allard, les fondateurs de l'ATSA.

Magnus Isacsson au travail, devant Michèle-Eugénie, Jacques, Annie et Marie-Claude

Voilà pour le comment et le pourquoi. De quoi en est-il, maintenant? Pour moi, cela relève d'une expérience un peu bizarre où je ne me sentais pas nécessairement à ma place, mais où l'art est parvenu à me rejoindre pour remuer en moi cette boule d'humanité où souffrance et désarroi trouvent une résonnance dans l'itinérance et la liberté. Celle de créer ou de crier.

J'ai parlé de paradoxe en ouverture. Ce même paradoxe, je l'ai donc ressenti brutalement cet après-midi. Le choc, il est devant ce constat aussi troublant qu'inquiétant: la distance qui nous sépare des exclus, des démunis et des éclopés est proprement infime, mais toujours «hénaurme» pour reprendre le mot de Jarry qui témoigne de cette absurdité entre toute: comment tant de richesse peut-il produire autant de pauvreté, ìci et maintenant?

À nous, agent immobilier, qui trouvons des abris à tant de personnes, la réalité même des sans-abris reste une réalité à laquelle on ne peut rester indifférents. Par-delà ce problème de société, il y a la démarche artistique de deux créateurs que je salue chaleureusement et respectueusement. Oui, l'art est nécessairement engagé.
Trop de politique dans ce blog? C’est ce qu’un de mes amis pense… Pour ma part, je crois qu’il convient, tout simplement, de faire entendre ma conscience. Retour, donc sur deux événements qui m’ont déjà interpelé…

«Mieux vaut être sourd que d’entendre ça», disait ma mère quand elle entendait une ânerie. Je ne sais pas ce qu’il faudrait souhaiter (aveugle ou sourd ou les deux?) quand on les lit, ces âneries; dans ce registre de la bêtise, cet extrait de la lettre de Patrick J. Garver, Vice-président directeur et directeur des affaires juridiques de Barrick Gold (publié dans Le Devoir, en septembre dernier, mais qui m’avait échappé), concernant une nouvelle poursuite contre la maison Écosociété, n’est pas piqué des vers : «Notre action en justice ne s'oppose pas à l'examen public de ces questions, contrairement à ce que les auteurs prétendent. Elle garantit, au contraire, qu'il y ait un débat public transparent afin de les résoudre et de faire éclater la vérité au grand jour, de façon impartiale.»

Depuis quand un débat public doit-il se tenir derrière les portes closes d’un tribunal? Faut-il payer six millions de dollars pour avoir osé vouloir tenir un tel débat public? Faut-il comprendre qu’il faudra ajouter «davantage de dommages punitifs» pour vouloir se défendre?

Mieux vaut être sourd que d’entendre des marionnettes, appelés politiciens, débiter leur cassette en lieu et place d’un discours articulé.



Mieux vaut être sourd que d’entendre : «Il faut faire confiance à la justice américaine», de la bouche de Harper quand on lui parle de la nécessité de rapatrier Omar Khadr, toujours emprisonné et torturé à Guantanamo. Que dira-t-il quand le prochain président américain fera fermer cette prison? Mieux vaut être un Martien que d’entendre M. Harper parler de justice.

Je ne suis pas sourd, mais quand j’entends que «les partis d'opposition exigent de Harper qu'il rapatrie Omar Khadr», je me dis qu’ils y ont mis le temps, quand même...

Vous me direz que j’ai un parti pris, mais je me demande quand même de quelle opposition parle-t-on quand on parle de nos partis d’opposition?

Vous ne connaissez pas Eric Schachter? Vous n'êtes pas les seuls; mais cela n'est pas une raison pour rester dans l'ignorance. Eric est un artiste «engagé» et je m'empresse de rajouter combien je déteste cette appellation: comme si un artiste était autre chose que «engagé»... L'art est un engagement de tous les instants.



Eric est un écrivain et un cinéaste, et pas nécessairement dans cet ordre puisqu'il a produit et réalisé davantage de films que de livres. Vous pouvez aller lire des extraits de son bouquin sur le site qui lui est dédié. Vous pouvez également aller voir ses films sur cet autre site joliment baptisé un garage movie. Et sur ce site vous pourrez découvrir le quartier où vit Eric et d'où il tire la matière de son inspiration et le sujet de ses derniers films.

Pourquoi «Garage»? Eric s'explique: Tout a commencé à la suite d'une interview. Un guitariste faisant partie des B-Side nous a donné sa définition du garage: «garage, à cause de l'amateurisme.» Bang! C'était parfait, car non seulement «amateurisme» tire sa racine de «amour», mais disons que pour nous, les gens du quartier d'Hochelaga, ce petit côté «broche à foin», nous correspondait tout à fait.

Pourquoi est-ce que je vous parle de Eric Schachter et de ses films? Tout d'abord, parce que je crois sincèrement qu'il s'agit d'un créateur extraordinaire, d'une sensibilité rare et d'un courage exemplaire qui use de sa liberté en nous donnant envie d'en faire autant. Parce que je crois que son dernier film, qui comporte deux volets très complémentaires, nous offre la chance de découvrir un quartier, Hochelaga, dans ses couleurs les plus humaines et les plus fragiles, et parce que je voudrais bien que... cette expérience soit partagée par le plus grand nombre.

Parce que, enfin... parce que je crois que fragile est l'équilibre d'une cité et de ses habitants, d'un coeur et de son créateur, d'un sentiment et de sa narration. Parce que nous sommes tous confrontés au défi de nous réaliser sans cesser de communiquer et de partager.

Au pied du mur, docudrame, est présenté ce jeudi à 19 h 30 à la Maison de la culture Maisonneuve, 4200 rue Ontario Est.




C'était il y a une semaine. Le Soleil se pointait au bout de ma ruelle. Plus tard une brume épaisse allait tout avaler. En sortant la voiture, j'ai vu ce soleil briller et je me suis immédiatement précipité à la maison pour aller chercher mon appareil photo.

Tout en roulant, j'ai descendu la vitre de la portière et j'ai saisi ça et là quelques scènes de la ville qui disparaissait dans le brouillard. L'air était doux, presque chaud. C'était la première journée de notre court été indien. J'étais heureux.

Et je le suis encore. Contre vents et marées, je me dis que la vie est belle quand même on se tue à répéter le contraire autour de moi, et surtout dans les médias. Je ne suis pas loin de penser que le bonheur est le dernier manifeste politique d'un parti vouée à incarner toutes les oppositions.

Bonne journée à tous et tout particulièrement à ceux que j'aime.

Assisté, hier soir, au très inspirant vernissage d'une jeune artiste très talentueuse, Chloé Surprenant. Comme le communiqué de l'invitation n'était pas moins inspirant, je le reproduis ici:

L’art de SURPRENANT est chemin de fer, tickets de train et de désir, routes entêtées de l’errance, chair dévoilée à l’hôtel comme à la beauté sale de la rue. Les plaisirs tourmentés de ses pérégrinations meublent les alcôves d’un musée imaginaire unique et troublant où inlassable quête de l’être et de sa trace dévoile la trame de moments et de fantasmes vécus à fleur de peau et retrouvés sur la toile comme billet chiffonné au fond d’une poche. Taches de l’instant et du désordre, apparitions ou spectres, gestes et mots de l’ineffable pressentis dans l’épiphanie sensuelle, le regard tendre et entêté de Chloé Surprenant permet d’appréhender ce qui éveille et révèle à soi sa finitude, de toucher l’Autre à travers le murmure de cette finitude, d’entendre enfin ou de voir l’inexaucé du désir tel un rail fuyant dans la nuit, une chambre d’hôtel où le chuchotement est cri.

Pour ma part, je qualifierai son oeuvre plus sobrement par cette formule: Francis Bacon tombé dans une bande dessinée de Bilal.

Vous pouvez admirez ses toiles jusqu'au 23 novembre 2008, à la galerie Point Rouge (2471, rue Notre-Dame Ouest) ou lire une entrevue de l,artiste (et des photos du vernissage) sur le site de l'agence de communication Mata Hari.

Vous pouvez aussi vous rendre sur son site.




source: Mata Hari
Et le travail, me demandez-vous? Le travail travaille et moi je n'ai guère de temps pour tenir ce blog à jour. Pourtant, pas une journée où je n'y pense. La lecture des nouvelles économiques m'incite à un écrire un billet (comme cet article traitant de la crise qui, selon certain, trouverait davantage son origine dans les prix du pétrole que dans l'éclatement de la bulle immobilière américaine), puis une autre nouvelle survient et me voilà en train de rêver à autre chose...

Au fond, voilà comment ça se passe: le travail monopolise tellement de mon temps, que ce qui me reste est souvent consacré à la rêverie; et qui dit rêverie, dit abandon et... pas le temps d'écrire.

Pourtant... Je pourrais parler de cette longue quête pour Tara et Chris, entamée depuis pas mal de temps, du condo de leur rêve sur le Plateau, à tout petit prix... une recherche qui aujourd'hui, prend les allures d'une non moins longue transaction autour de la perle rare... Oui, je crois bien que nous l'avons dénicher... depuis maintenant deux semaines; et aujourd'hui, nous nous sommes entendus sur les conditions de vente...

Je pourrais tout aussi bien parler de ce magnifique triplex, dans Villeray qui fera, j'en suis certain, le bonheur de Robert, Marie-Christine et Cécilia. C'est, cette fois encore, une transaction peu ordinaire qui a eu lieu: après une première visite, nous pensions que ce triplex allait nous échapper quand, par quelque miracle, il s'est retrouvé... pour nous.

Je pourrais tout aussi bien parler de toutes ces négociations, début de transactions et autres tractations qui n'auront pas abouties... je pourrais parler d'un temps d'inquiétude et d'incertitude que les médias n'ont pas manqué d'amplifier; un temps, aussi incertain soit-il, qui ne saurait cependant freiner l'ardeur de ces gens, dont certain de mes amis, désireux de trouver la maison de leur rêve - sinon de leur besoin.

Je trouve étrange qu'en ces temps où les élections sont appelées à se suivre, mais pas toujours à se ressembler, on ne parle pas beaucoup du simple besoin des hommes et des femmes qui cherchent un toit... et la chaleur qui se trouve dessous.

Et j'ajouterai donc ceci, qui forme le coeur de ce billet: on ne dira jamais assez combien de gens chaleureux on est appelé à croiser dans mon travail.
Il m’arrive, comme à vous tous, de regretter le passé et d’être envahi par une douce et cruelle nostalgie. Ce n’est ni complaisance ni radotage, mais seulement le pincement ou le regret d’un temps qui n’est plus. Qu’avons-nous perdu, aujourd’hui? L’insolence et la liberté, dirait Sollers en parlant de sa jeunesse – et il aurait raison, si je me réfère à mes vingt ans qui ne sont pourtant pas les siens.

Aujourd’hui, j’étais très heureux de découvrir dans mes courriels, ce message, expédié par mon amie Barbara qui, sans autres mots, se contentait de reproduire un poème d’Omar Khayam; voici le texte que je vous laisse le plaisir de découvrir à votre tour :

Il n'est pas dans l'Univers rien que je ne connaisse.
Je vois même le fond d'une prouesse.
Eh bien, puissé-je, ami, perdre tout mon savoir
Si je sais un état au-dessus de l'ivresse !

Boire du vin, prendre du bon temps, voilà ma règle.
Ne me préoccuper ni de créance, ni de croyance, voilà ma religion.
A cette fiancée qu'est le monde j'ai dit : "Que veux-tu pour douaire ?"
Elle m'a répondu : "La tranquillité de ton coeur."

Omar Khayam (1048-1131)


Rien d'insolent ou de particulièrement libre ici, sinon cette liberté que je salue, de dire simplement le plaisir de l'ivresse et la beauté du bonheur tranquille. La beauté - et sa célébration - est peut-être le meilleur antidote à la folie. Ce poème est dédié à ceux qui croit encore à l'insolence d'un coeur heureux. Je lève mon verre à Barbara.


Italique

Le lecteur attentif aura remarqué que j'ai ajouté, dans ma nouvelle liste de sites indispensables, celui d'un écrivain que je lis (et que j'admire) depuis de nombreuses années, un écrivain régulièrement honni de la critique (par phase ou par caprice), majoritairement détesté par tous mes amis, j'ai nommé, Philippe Sollers.

(Bien entendu, j'aurais pu mettre le site de quelques autres, comme Jean-Luc Hennig, mais il se trouve que cet écrivain qui est aussi un ami cher, n'a ni site ni blog, contrairement à André Marois qui ne cesse de s'épanouir tout en nous faisant le bonheur de publier aujourd'hui son blog. J'aurai l'occasion d'y revenir.)

Je ne vais pas faire ici l'apologie de Philippe Sollers (peut-être une autre fois, qui sait?), mais me contenterai, pour l'heure, de relever cette citation d'Ernst Junger, tiré de ses carnets - Sollers en plus d'être un auteur subtil est un lecteur admirable, ce qui prouve que l'un ne va pas sans l'autre.

Voici donc cette citation, concernant le monde d'hier (les années 1930) qui pourrait être aujourd'hui tant cela relève de notre actualité la plus présente: «Nains quant à la vie véritable, Goliaths de la technique – et, pour cette raison, gigantesques dans la critique, dans la destruction, mission qui leur est impartie sans qu’ils en sachent rien. D’une clarté, d’une précision peu commune dans tous les rapports mécaniques ; déjetés, dégénérés, déconcertés sitôt qu’il s’agit de beauté et d’amour. Titans à l’oeil unique, esprits des ténèbres, négateurs et ennemis de toutes les forces créatrices… Étrangers au poème, au vin, au rêve, aux jeux...»

Voilà donc le portrait de notre monde actuel assourdi par la technologie et empêtré par une idée de progrès plus endeuillée que jamais. On croirait assister à une course mortifère, une danse macabre ou une célébration satanique, le plaisir en moins.

Franchement, entre vous et moi, vous n'en avez pas marre de vous faire tanner les oreilles par la crise financière? Si le rêve est une seconde vie, comme l'écrivait Nerval, faisons en sorte que notre vie ne soit pas un cauchemar et réveillons-nous pour mieux nous endormir entre les bras de ceux qu'on aime.

Bonne nuit à tous.

Pour faire suite au billet précédent

Obama devrait donc le prochain président américain. À moins que...

À moins que «l'effet Bradley» ne joue contre lui. Qu'est-ce que l'effet Bradley? C'est, nous explique Luc Lavoie dans son article du Devoir paru aujourd'hui, qu'un électeur appuiera un candidat Noir selon les sondages, mais lui retirera son appui une fois dans l'isoloir. «La théorie est née, écrit Lavoie, en 1982 lorsqu'un candidat noir au poste de gouverneur de la Californie, Tom Bradley, un très populaire maire de Los Angeles, avait perdu contre son adversaire blanc alors que les sondages le donnaient gagnant par une solide marge.»

C'est une possibilité... mais j'en doute.

Pour quelle autre raison alors Obama échapperait-il la présidence? Cette fois, la réponse m'est soufflée par mon beau-frère, Benoît. Il me fait remarquer que l'année dernière, dans le cadre de leur politique du homeland Security, le gouvernement a fait voter dans la plus grande discrétion, une nouvelle loi qui donne à l'exécutif les pleins pouvoirs en cas de catastrophe majeure.

La chose est expliquée de sibyline manière dans un communiqué de presse de la Maison Blanche. En gros, cette loi, qui date de mai 2007, décrit les bases d'un gouvernement de crise et le processus du maintien des politiques de sécurité. Ce qui est est décrit comme «a national policy on the continuity of Federal Government structures and operations» permettrait rien de moins (pour prendre un exemple d'actualité) que le report d'une élection afin de gérer un état de crise. En fait, le communiqué, que je vous invite à lire, même s'il est long et aride, établit, dans le style le plus technocrate qui soit, les bases d'un gouvernement de crise militaire.

Seulement en cas de catastrophe, bien sûr...

Qu'est-ce qu'une urgence catastrophique, demandez-vous? Le communiqué répond: «Catastrophic Emergency" means any incident, regardless of location, that results in extraordinary levels of mass casualties, damage, or disruption severely affecting the U.S. population, infrastructure, environment, economy, or government functions»

Qui sait si la crise économique ne sera pas appelé à prendre des dimensions de... catastrophe?

À moins bien sûr qu'Al-Qaida ne frappe à nouveau d'ici le 4 novembre...?


Rajouté le 24 octobre: une déclaration du Pentagone, transmise par l'agence AFP, semble nous indiquer la date de la prochaine attaque terroriste: «Entre le 4 novembre, date de l'élection présidentielle, et l'entrée en fonction de la nouvelle administration fin janvier, «nous serons tous en état d'alerte élevé car historiquement, nos ennemis ont parfois tenté de nous attaquer pendant ces transitions, avant ou après une élection, qu'ils perçoivent comme une période d'incertitude», a déclaré à l'AFP le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell.»

Plus optimiste, Joe Biden a, pour sa part, donné six mois à son futur président...: «Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy (...) Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là (...) Je vous garantis que cela va arriver.»

Vous pouvez écouter l'extrait en cliquant ici.
Barack Obama sera le prochain président américain. Pour une raison très simple : il a tous les appuis nécessaires. Et je ne parle pas tant de la majorité des électeurs que du véritable pouvoir, des pétrolières aux sociétés financières en passant par l’industrie militaro-industrielle, c’est-à-dire, des véritables décideurs actuellement en place.

À tous, je recommande la lecture de ce court article, Obama, la désillusion.

Et c’est d’abord et avant tout dans sa politique étrangère qu’il faut lire les signes de sa politique conservatrice (ou devrais-je parler de néo-conservatrice?) qui font de lui un ami du vrai pouvoir: depuis «son soutien indéfectible à l'État hébreu» devant le Comité des affaires publiques américano-israéliennes (AIPAC), principal et très influent lobby pro-Israël aux États-Unis, jusqu’au choix de ses conseillers en relations étrangères, en passant par son discours guerrier contre l’Iran et maintenant l’Afghanistan et le besoin d’en finir avec «ceux qui nous ont attaqué le 11 septembre», Obama n’est pas la figure progressiste que certain se plaise à décrire.

Même sa position sur l’Irak semble fléchir. En fait, à la lumière de ses dernières déclarations, «l'élection d'Obama, pour reprendre les termes de l’article mentionné, ne garantirait en rien un retrait rapide – encore moins immédiat – des troupes états-uniennes de l'Irak» puisqu’il faut désormais tenir compte des «conditions sur le terrain».




Barack Obama s’est entouré d’un comité de politique étrangère formé d’anciens hauts responsables de l’administration américaine. Madeleine Albright et Warren Christopher, anciens secrétaires d’État, et William Perry, ex-patron du Pentagone, figurent parmi eux. Lee Hamilton, qui a co-présidé avec James Baker un groupe d’étude parlementaire sur l’Irak, (et surtout, la Commission d’enquête (bidon) sur les attentats du 11-Septembre), y siége également. En résumé, presque tous les va-t-en-guerre des dernières administrations américaines.

On ne s’étonnera pas dans ces conditions de l’entendre déclarer, durant l'émission «Meet the Press», sur les ondes de NBC, que «son travail en tant que prochain commandant-en-chef serait de prendre les décisions à savoir quelle guerre est la bonne à mener».

On ne s’étonnera pas plus d’apprendre que son gourou, en matière de politique étrangère, se nomme Zbigniew Brzezinski*, le créateur virtuel du terrorisme islamique durant le gouvernement Carter qui se félicitait dans une interview au Nouvel Observateur, d’avoir terrassé la menace communiste avec une bande de fanatiques islamistes (Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de la Guerre froide? Le Nouvel Observateur n° 1732, du 15 au 21 janvier 1998, p. 76)

* lire à son sujet l’excellent article La stratégie anti-russe de Zbigniew Brzezinski par Arthur Lepic

On ne s’étonnera pas plus du choix de Joe Biden, à titre de colistier. La feuille de route de ce dernier va dans le même sens que tout ce qui précède – et c’est sans surprise que l’on se rappellera qu’il a voté pour la guerre en Irak en 2002. Je renvoie cette fois le lecteur à l’article de Larry Chin, Les complices du 11 septembre se disputent la présidence des États-Unis :

À l’époque même où il rencontrait l’homme directement lié aux prétendus pirates de l'air, (on parle ici du chef des services secrets, le général Mahmoud Ahmad, dont la responsabilité dans le financement des actions du 11-Septembre semble en partie établie) la voix de Biden fut parmi les plus tapageuses et les plus belliqueuses à se joindre aux Bush-Cheney pour bombarder l'Afghanistan en représailles au 11 septembre. Biden a exprimé le désir de «tirer personnellement sur Osama Ben Laden.»

Cela dit, si Obama n’est pas la figure du changement qu’il prétend être, rien ne m’empêchera de penser qu’il pourrait bien se faire éliminer peu avant ou peu après (idéalement, après) son élection. Sa mort devrait permettre de refaire l’unité du pays, de justifier une nouvelle action guerrière tout en faisant régner un climat de peur (propice à toutes les lois les plus contraignantes et liberticides) et surtout, surtout, de contribuer à forger un nouveau mythe américain… car, pour reprendre les mots du romancier Denis Johnson que je citais hier encore, «quatre-vingt-dix pour cent de la guerre relève du mythe, non?»

Allez, et dormez en paix…


Vous le savez peut-être, j’aime bien lire les journaux. Entre stupeur, rire, désespoir et curiosité, je ne m’ennuie jamais. Ainsi ce week end, j’ai…

…lu cette étonnante information émanant du blog de Philippe Sollers où l’on apprend que Sarah Palin n’a rien trouvé de mieux à faire en tant que Gouverneur de l’Alaska, que d’interdire quelques livres dangereux… Sollers nous dit : Pour en revenir à la grotesque Sarah Palin, voici les livres qu'elle a fait interdire dans sa région. C'est un effroyable et délirant pêle-mêle: Anthony Burgess, Faulkner, Aldous Huxley, Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, Arthur Miller, Boccace, Steinbeck, L'Amant de lady Chatterley, Aristophane, Soljenitsyne, Salinger, Le Marchand de Venise de Shakespeare, et d'autres pointures mineures qui ont dû alerter son instinct pudibond maternel. Ô inénarrable Palin!

…j’ai appris également, pour revenir sur cette «grotesque Palin», qu’elle a été reconnue coupable d’abus de pouvoir… L’article rappelle les événements : Le chef de la sécurité publique de l'Alaska, Walt Monegan, avait été licencié le 11 juillet. Il affirme avoir été renvoyé pour avoir refusé de limoger un agent de police, Michael Wooten. Or, ce dernier se trouvait être l'ex-beau frère de Mme Palin et était engagé dans un divorce houleux avec la soeur de la gouverneure.

…je me suis aussi précipité en librairie après avoir dégusté la chronique de Louis Hamelin sur le livre de Denis Johnson, Arbre de fumée. Avant de commenter le livre que je me promets de lire dans les plus brefs délais, je voudrais simplement dire ceci à propos de Louis Hamelin : cet homme nous prouve une fois de plus qu’il n’y a pas mieux qu’un véritable écrivain pour nous parler d’un véritable écrivain…

(Plus tard : après avoir commencé ma lecture de ce qui s’annonce, en effet, comme un très bon roman, je tombe sur cette petite phrase d’un personnage central : «D’ailleurs, quatre-vingt-dix pour cent de la guerre relève du mythe, non?» (page 69). En voulant parler de la guerre du Viêt-Nam, l’auteur pensait-il à la guerre contre le terrorisme?)

… j’ai lu, apprécié et approuvé dans sa totalité, le très bon papier du réalisateur Olivier Asselin sur l’«aculture» américaine. Outre la critique de fond qui précise que toute culture ne se limite pas à la culture du divertissement, elle-même «arme de conditionnement vers une culture uniforme, matérialiste et individualiste», outre cette critique très bien formulée, j’ai bien aimé cette petite remarque assassine : «Le Devoir rapportait que Line Beauchamp, alors ministre de la Culture, avait donné 10 350 $ à une firme de communication pour pondre un discours de quatre pages sur la culture... Ouf! Je connais des dizaines d'artistes crevant de faim qui auraient volontiers réalisé quatre ou cinq courts métrages pour ce même montant. Cet exemple illustre bien le fait que beaucoup d'artistes ne se sentent pas concernés par les compressions des conservateurs, pour la simple raison qu'ils n'ont jamais reçu d'aide financière auparavant.» Bien vu.

Pour finir, j’ai bien hâte d’aller voir son dernier film, présenté en ouverture au Festival du Nouveau cinéma, Un capitalisme sentimental. J’espère vous en reparler sous peu…

Sur ce, je souhaite à tous et chacun, un merveilleux week-end de l’Action de Grâce. Le soleil brille. Beau temps pour la lecture, le songe, l’amour et la rêverie…
Expérience curieuse et troublante : j’ai regardé, coup sur coup, deux films qui se sont étrangement contaminés dans mon esprit. Le premier est un documentaire intitulé, Taxi to the Dark Side. Je reproduis le résumé ici :

À l’automne 2001, sur la base aérienne militaire de Bagram, en Afghanistan, un chauffeur de taxi sans histoire est interrogé puis torturé par des soldats américains. Après quelques jours de ce régime, il succombe à ses blessures. Partant de cet événement, le documentariste Alex Gibney tente de faire la lumière sur les pratiques de séquestration et d’interrogatoires douteuses de l’armée américaine, depuis les attentats du 11 septembre 2001. D’Afghanistan, son enquête le conduit à la prison d’Abu Ghraib, en Irak, puis à la base militaire de Guantanamo, à Cuba. Chemin faisant, Gibney reconstitue la chaîne de commandes qui a permis, et permet encore aux États-Unis, qui se perçoivent comme un modèle de démocratie, de violer à répétition la Convention de Genève
.



Inutile de vous dire que certaines scènes sont assez insoutenables et ceux qui ont suivi le scandale de la prison d’Abu Ghraib, en regardant les images et vidéos qui ont circulé dans les médias et sur Internet, en savent quelque chose.

Le second film, visionné juste après le documentaire, n’était pas beaucoup plus réjouissant : Funny Games, de Michael Haneke, est un remake de son propre film qui vient de sortir en dvd, sous le titre U.S. Funny Games. L’histoire raconte la prise d’otage d’une petite famille paisible par deux jeunes gens, d'apparence non moins paisible.



Froide et détachée, la violence qui se dégage du film tend à nous faire comprendre que nous sommes arrivés à une période où la virtualité prend le dessus sur la réalité. Pour reprendre les mots du réalisateur lors d’une entrevue au journal l’Humanité lors de la sortie de la première version du film: «Le plus dangereux, c’est la perte du sens de la violence. Si on la considère comme une image ou un jeu, on est beaucoup plus près de l’exercer.»

Le plus troublant de tout cela, et ce à quoi je veux en arriver, c’est qu’il m’a été impossible de ne pas associer les deux films. Pour moi, il m’apparaissait évident que le comportement des soldats relevait de cette manipulation virtuelle de la vérité que le discours guerrier américain véhicule. «La guerre contre le terrorisme» relève, selon moi d’une rhétorique non seulement truquée, mais absolument manipulatrice, au service des intérêts de la haute finance plutôt que de la démocratie. De cela, je finirai bien un jour par en faire une thèse (ou disons, un livre), mais en attendant, je rajouterai ceci : la violence que les soldats américains infligent en toute impunité à leurs prisonniers relève des mêmes méthodes que l’État utilise pour «réformer» le héros de Clockwork Orange.

Le sadisme, la froideur, l’inhumanité de l’un et l’autre des films se répondent. Le problème ici, c’est que l’un relève de la fiction et l’autre du documentaire, mais on ne sait plus lequel doit être considéré comme le plus réel des deux. Les deux jeunes héros du film de Haneke semblent croire que tout n’est qu’un jeu (ce que le réalisateur souligne en utilisant par exemple le retour en arrière quand il veut reprendre ou effacer une scène); les responsables des tortures des prisonniers, afghans ou irakiens, trouvaient le besoin d’enregistrer via la photo ou la vidéo, leurs actes. Comme si l’image soulignait à la fois la réalité de leur action et les dé-responsabilisait en même temps en glissant dans le monde virtuel.

Les principaux protagonistes du documentaire de Gibney semblent croire que le prisonnier, réduit à une image, n’appartient pas totalement à l’espèce humaine, tout en tentant de se convaincre de la «réalité» de son statut de «combattant terroriste», réalité éminemment dangereuse qu’il faut, en dernier lieu, éliminer. Tout simplement.

Tuer, détruire… Voilà ce que l’on doit faire. Sur quelle base? La guerre au terrorisme, cette notion qui justifie tout (comme le rejet des conventions de Genève ou le principe de l’Habeas corpus*, par exemple. Qu’est-ce que le terrorisme? Ce que l’on désigne comme tel… c’est la seule définition suffisamment englobante que je peux trouver pour l’instant...

On voudrait en rire, mais on doit convenir que tout cela n'est, finalement, pas un jeu. It's not a funny game.

En attendant, souhaitons qu’un jour on cesse d’envahir et d’asservir la population d’un pays en prétendant en être le libérateur…


* Habeas corpus: règle de droit qui garantit à une personne arrêtée une présentation rapide devant un juge afin qu'il statue sur la validité de son arrestation. Généralement, le délai est de quelques jours ou de quelques heures. (…) Le principe de l'Habeas corpus est généralement respecté dans les sociétés démocratiques. Lors d'une situation d'urgence, de crise, d'insurrection, de guerre ou tous les cas de régimes autocratiques (militaires, totalitaires, etc) la règle de l'Habeas corpus est cependant souvent bafouée ou limitée dans son application. source : Perspective monde.

À ce jour, je ne connais toujours pas de prisonnier détenu à Guantanamo ou ailleurs en Irak qui aurait fait l’objet d’un procès en bonne et due forme.
La campagne électorale tire à sa fin et les derniers sondages semblent vouloir indiquer que... j'avais tout faux. Si c'est le cas, je n'aurais jamais été aussi heureux de m'être trompé dans mes prévisions.

Heureux, c'est ce que j'étais quand j'ai appris, la semaine dernière, que derrière les Éditions Écosociété, se tenait mon ami et ex-libraire, Guy Cheney, nouveau responsable des éditions. Je ne savais pas que Guy avait abandonné le monde de la librairie pour l'édition, mais je ne doute pas un instant qu'il soit l'homme de la situation (ce qui du coup me rappelle nos discussions sur les situationnistes, mais c'est une autre histoire).

Heureux, je l'étais doublement quand, l'autre jour, je le croise par pur hasard devant un bureau Accès Montréal. Guy m'a expliqué qu'il est arrivé en poste exactement au moment des menaces et des poursuites de la Barrick Gold. C'est ce qui s'appelle débuter en eau chaude. Très chaude.

Guy m'a fait part de cette cruelle ironie: alors que la Barrick voudrait interdire l'emploi même du terme «Poursuite-baîllon», Guy est invité à l'Assemblée nationale à parler de... poursuite-baîllon. Qu'en pense la Barrick?


Tous les détails ici
Il y a, notamment dans le champ économique, une utilisation du métalangage proprement chiante, pour parler court. Métalangage qui n’a d’autre but, dans la plupart des cas, que d’éviter d’appeler un voleur un voleur ou de parler de fraude intellectuelle quand vient le temps de parler de l’intervention de l’état qui se porte à la rescousse des «pauvres riches banquiers».

Bon, cela étant dit et si vous voulez vous agiter les maxillaires, vous pouvez également vous détendre en goûtant la prose des éditeurs qui rivalisent d’intelligence pour présenter leur dernière création; qu’on en juge, par ce quatrième de couverture que m’a fait parvenir mon ami Luc Baranger :

Poétique(s) du numérique

Ouvrage collectif dirigé par Sophie Gosselin et Franck Cormerais

A l’instar des Poétiques qui inscrivent dans le temps les lois pérennes de l’écriture, cet ouvrage parcourt les questions soulevées par les « poétiques du numérique ». Découvrir l’impact des pratiques transversales qui entrelacent création artistique et recherche scientifique, démêler les liens qui ourdissent la relation entre texte et virtualité, auteur et récepteur, nous permettent de repenser la fonction de l’artiste et le rôle de la création par le déplacement des frontières génériques. Afin de mieux nous rendre sensible à la porosité des champs disciplinaires, cette exploration théorique et poétique s’adosse à de nombreux horizons (artistique, militant, universitaires) pour convoquer avec finesse le croisement de l’art et de la technique/ du faire/ de la science. Interrogation subversive, elle dynamise la relation praxis/poiesis par l’analyse fondamentale, pour notre univers saturé d’informations. L’hybridation des genres, la restructuration des connaissances et leurs conséquences sur le sujet entraînent la fragmentation de l’identité dont la dé-composition se trame dans le réseau des supports numériques.



Euh… de kessé?
Hier soir, j'ai perdu quelques minutes de mon temps à regarder le débat des prétendants à la vice-présidence américaine. J'ai découvert un Sarah Palin au sourire artificiellement fendu qui fixait tout aussi artificiellement la caméra comme si elle s'accrochait au télésoufleur...



Je me suis dit que les téléspectateurs rataient ses meilleures prestations. Je pense à celle-ci où elle commente sa rencontre avec le pasteur «chasseur de sorcières» que j'évoquais cette semaine (lundi). Il faut l'entendre dire: And I’m thinking, this guy’s really bold, he doesn’t even know what I’m going to do, he doesn’t know what my plans are. And he’s praying not “oh Lord if it be your will may she become governor,” no, he just prayed for it. He said “Lord make a way and let her do this next step. And that’s exactly what happened.

Dieu que nous sommes heureux de savoir que non seulement IL est avec elle, mais IL est l'un de ses best supporter... pour un peu, j'en pleurerai d'émotion. Pray the Lord...
Folle de Dieu. Non, hélas, je ne fais pas allusion au film de Jean-Daniel Lafond consacré à Marie de l'Incarnation.



Cette vidéo (gracieuseté de mon amie Barbara) est plutôt consacrée à celle qui aimerait bien devenir la future vice-présidente des États-Unis des banques. Bon visionnement.

En souhaitant que cela ne nous arrive jamais...
(envoi de Luc Baranger)
Patrimoine d'affiliation distincte, fiducie, Revenus de biens ou d'entreprise? PDTPE (Perte Déductible en Titre de Placement d'Entreprise,Dépenses d'exploitation ou dépenses de capital? Action admissible de petite entreprise, Société privée sous contrôle canadien... tout ce jargon économique m'a été asséné durant une journée complète de formation dans le cadre d'un cours sur les immeubles à revenus auquel je me suis inscrit et qui se poursuivra durant huit semaines.

Ce premier séminaire sur la fiscalité m'a un peu assommé, mais il m'aura permis de me sensibiliser à cette évidence: quand vient le temps des impôts, il y a une science (la fiscalité) qui se met en branle pour éviter aux riches de payer au même titre que les pauvres...

Et pendant ce temps, les contribuables Américains se préparent à payer de leur poche l'équivalent de «3500 $ par tête de pipe pour renflouer les milliardaires en déroute», pour reprendre les mots de mon ami Luc Baranger.

Et pourtant, elle tourne, comme disait Galilée...

En vertu de la nouvelle loi fédérale sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes à laquelle sont assujettis les courtiers et agents immobiliers depuis le 23 juin 2008, nous sommes tenus de recueillir des informations supplémentaires afin de vérifier l’identité de toute personne physique ou morale qui effectue une transaction immobilière. Ces mesures nous sont transmises par CANAFE (Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada).
C’est pour cette raison que votre agent immobilier vous demandera de voir une pièce d’identité avec photo dont il consignera le numéro sur une fiche de renseignements que nous devrons conserver à nos bureaux.
En tant que courtier, nous sommes tenus d’assurer la garde des renseignements personnels recueillis dans le cadre du programme de conformité, en vertu des lois sur la protection des renseignements personnels.


1984, 11 septembre 2001, aujourd'hui... Big Brother poursuit sa progression... et les fonctionnaires auront un peu plus de papier à empiler...


Rire jaune... incrédulité, cynisme, effarement... on ne sait plus trop s'il faut en rire ou en pleurer quand on lit la nouvelle suivante: Barrick Gold met Écosociété en demeure de ne plus utiliser l'expression «poursuite-baîllon». Ainsi, il faut comprendre que, lorsque Goliath s'en prend à David, ce dernier est à nouveau coupable de se défendre. Je crois que, en matière de cynisme abject, c'est le pompon. Si, comme l'écrivent les avocats de la Barrick, l'utilisation de «poursuite-baîllon» pouvait, en effte, causer «le maximum de dommage à la réputation de Barrick», j'inviterais aujourd'hui la population à crier haut et fort: «Poursuite-baîllon, poursuite-baîllon, poursuite-baîllon...». À défaut, on l'écrira...


source: Mouvement Solidarité AQLPA - CRRE


Une mauvaise nouvelle ne vient jamais seul... ce matin, on pouvait lire après l'avoir entendu hier, dans les médias électroniques, que le prochain gouvernement (majoritaire) de M. Harper, propose de mettre en prison pour la vie de jeunes criminels de 14 ans. On opte ici pour la répression comme forme de dissuasion. Pour ma part, compassion et éducation riment davantage avec réinsertion. À ce propos, l'article de Brian Myles, la punition comme arme de dissuasion, , publié dans Le Devoir, est assez éloquent.

Et le pire, c'est qu'on votera pour ça...
Voilà. La semaine recommence. Après une semaine fertile en action comme en émotion, ce lundi démarre aussi bien que les jours passés: soleil, joie, travail et espoir.
Soleil
La vente du triplex sur Basile-Routhier roule toujours bien et nous n'attendons plus que le dernier ok de la banque. Le soleil brille.

Ma dernière excursion à l'Île-des-Soeurs a été heureuse puisque nous avons fait une offre d'achat sur un charmant condo qui a été acceptée. Anthony est heureux et moi aussi. Nous procédons cet après-midi à son inspection. La joie est présente.

Il faut frapper à gauche comme à droite pour que l'on vous ouvre une porte. Aujourd'hui, elle s'ouvre sur un charmant petit triplex, sur le Plateau. Avec ma collègue, Chantal Savoye, nous vous proposons la chance de devenir propriétaire sur le PLateau, à un prix très raisonnable. Les amateurs de cachet authentique ne seront pas déçus. Le travail finit toujours par rapporter.

En ces temps de promesses électorales, la bêtise ambiante a souvent raison de l'espoir de voir un jour surgir un monde un peu moins bête. C'est pourquoi je me suis réjouis en visionnant cette vidéo qui présente les enjeux des coupures budgétaires pour le monde de la culture. C'est drôle et efficace.

J'ai beaucoup de raisons de me réjouir, mais aucune ne dépassera celle-ci: c'est aujourd'hui l'anniversaire de ma fille. Il y a dix ans, est née Adrienne. Dix années durant lesquelles elle n'aura cessé de grandir en beauté et en sagesse; dix années à s'épanouir comme le soleil d'une nouvelle galaxie. Une invitation, pour moi, à voyager, à travers elle, dans l'espace de l'espoir. Merci mon amour.
Oui, ce fut un succès. Cette soirée bénéfice nous aura non seulement permis de nous amuser franchement, de bien boire et bien manger, mais au-delà de tout ça, nous avons même réussi à dépasser nos objectifs: 22 950$, c'est la somme que nous avons récoltée et qui ira entièrement aux deux organismes bénéficiaires, soit le Journal L'Itinéraire et l'ATSA. Et nous en sommes très content.

Pendant que la faillite des banques entraîne le plongeon des bourses et que les plus gros poissons avalent les plus petits, il y a fort à parier que le nombre de sans abris devrait encore augmenter, en cette période de relative prospérité économique. Je dis «relative», parce que, dans la guerre économique qui se déroule actuellement dans le monde du super capitalisme, il est entendu que l'on comptera quelques victimes... qui ne rejoindra pas pour autant les sans-abris. Quand les puissants éternuent, ce sont les tout petits qui s'enrhument...

On ne changera pas la donne et on ne corrigera pas toutes les injustices demain matin, mais, à notre toute petite échelle, je crois qu'on peut contribuer à «changer le monde», pour reprendre l'expression de ma directrice, Marie-France. En continuant à bien travailler, en respectant les règles éthiques et en ajoutant ce petit supplément de conscience et de dévouement.




Avec mes confrères de La Capitale du Mont-Royal, on n'aura pas attendu l'appel du RAPSIM pour venir en aide aux sans-abris... On a posé, dans les années passées, et on posera encore, le 18 septembre prochain (oui, ce jeudi à l'Écomusée du Fier Monde, rue Amherst, coin Ontario), des gestes précis en organisant une vente aux enchères pour venir en aide à ceux qui viennent en aide aux plus démunis - le journal L'Itinéraire et l'ATSA, pour les nommer.

Vous voulez avoir un meilleur aperçu de ce qui vous attend au cours de cette soirée? Jetez un coup d'oeil sur notre site...
De l'action, ça n'a pas manqué. Je n'ai pas eu le temps de dire que nous (ma collègue Chantal Savoye et moi-même) avions inscrit un superbe triplex dans Ahuntsic, que nous voilà déjà avec une promesse d'achat acceptée... On ne se plaindra pas...



Et la vie continue... je me promène maintenant entre le Plateau, Hochelaga, Ahuntsic, Villeray, Westmount et l'Île-des-Soeurs... et j'aime ça. En réalité, l'action me permet d'oublier les âneries qui pleuvent sur mes oreilles à travers les échos médiatiques. Des élections canadiennes aux commémoration du 11-Septembre, on croirait qu'ils se sont tous donnés le mot pour être plus con les uns que les autres.

Ce matin je me suis réveillé avec les sottises d'un animateur de radio (appelons-le, René) qui a réussi à délirer à travers une logique déconcertante et assez personnelle, dénonçant les «illuminés» qui doutaient de la version officielle du 11-Septembre, en enchaînant sur les dérapages des services du FBI concernant la liste des terroristes interdits de séjours aux États-Unis, tout en nous mettant en garde contre les dangers d'une nouvelle apocalypse résultant des expérimentations scientifiques de l'accélérateur de particules. Et il n'était pas encore six heures (ce qui pourrait expliquer cela)!

Heureusement, la chanson qui a suivi m'a fait tout oublier... dont le titre de la chanson et le nom de la chanteuse... Dommage, elle avait une jolie voix...
Alors voilà, l'annonce est faite: il y aura des élections cet automne au Canada. Puisque je vous ai déjà annoncé les gagnants, considérons le dossier clos. Inutile d'y revenir. Passons maintenant aux choses sérieuses.

Je voudrais vous faire part d'une heureuse initiative de La Capitale du Mont-Royal. Cette annonce est par le fait même une invitation à venir y participer...

Vous devriez savoir (et si vous l'Ignoriez, je vous le fait savoir) que l'équipe des agents de La Capitale du Mont-Royal s’efforce depuis de nombreuses années de s’impliquer dans sa communauté. À travers le concours Objectif photo, les distributions de citrouilles, divers commandites et un soutien actif, depuis quelques années, au journal L'Itinéraire. Nous avions l'habitude, durant nos fêtes de Noël, de ramasser des fonds à travers une vente aux enchères. Ce qui était jusqu'à maintenant une initiative interne, devient cette année, une activité ouverte à tous...

Vous êtes donc invités à ce méga-party-vente-aux-enchères organisé par CASA (Comité des Agents et du personnel de La Capitale du Mont-Royal pour les Sans Abri) le jeudi 18 septembre, à l’Ecomusée du fier monde, au 2050 rue Amherst, coin Ontario. Les portes ouvrent à 17h, vins et bouchées vous seront servis, la vente débutera à 18h30.

Cette première vente aux enchères publique ouverte, donc, au public se fera au profit du Journal L’Itinéraire et de l’ATSA, deux organismes voués à la problématique de l’itinérance à Montréal. Car, comme l’écrivait ma collègue Michèle E. Roy, notre rôle d'intermédiaire ne sert pas uniquement à vous trouver un toit, mais bien plus, aider ceux qui n'en ont pas. (Voir l’article «Coming Out» sur notre blogue.


Billets de spectacles, séjour à la campagne (québécoise, nicaraguienne ou française!), peinture sculpture, soins santé, sport, abonnement, vêtements... la liste serait trop longue, mais vous pouvez avoir un aperçu des lots offerts à l’encan (ainsi que du menu qui vous sera servi - incluant le vin ou la bière), en cliquant ici,à cette adresse.

Tout l’argent récolté ira directement aux organismes, pas un sou n’ira aux frais administratifs. Qu'on se le dise.

Pendant qu'on se fera gaver de bonnes paroles et de promesses qu'on s'empressera d'oublier le moment venu, je crois que cette invitation à participer concrètement à changer les choses, arrive à point nommé.



un exemple d'un lot qui ne manquera pas d'en réjouir certain.
merci à Solange Rabatel et Onanisme.
Par où commencer? Ou devrais-je écrire: par où recommencer? Euh... deux mois et des poussières, ou soixante-dix jours ou mille-six-cent-quatre-vingt heures (et je vous grâce des secondes...), ça fait un certain temps ou pour parler immobilier, ça fait un bail... et beaucoup d'interrogations, quelques vacances, du bon temps et pas mal de travail aussi à travers tout ça...

En attendant que s'est-il passé? Beaucoup de nouveaux clients, de nouveaux départs, des transactions heureuses et malgré la pluie, des vacances pleine de soleil et de sourires. J'en raconterai davantage aux amis que je n'ai pas encore contactés...

En attendant (qui? Godot?), l'actualité est toujours plus inquiétante sinon déprimantes: alors que l'on tente de nous convaincre que la guerre froide devrait maintenant se réchauffer une fois pour toute (il faut bien en finir avec la Russie si l'on veut affronter la Chine), le Canada s'apprête à réélire le grand valet de l'Empire. Le pire, c'est que ça devrait se faire avec l'aide du Québec, société très peu distincte de l'Empire et qui oublie bien vite. «Je me souviens» de rien du tout. (beau) Dommage.

Bon... je ne suis pas revenu pour vous casser le moral. En vérité, c'est parce que l'été est à son zénith (il doit bien faire plus de 30 degrés à l'heure où j'écris ces lignes) et que je me sens d'excellente humeur, que je voulais poster ce message dont la morale se résumerait à ceci: continuons le combat... après la pause.

Et maintenant, un peu de visuel, pour vous laisser deviner où j'ai passé mes vacances...

J'ai reçu ça et ça m'a fait rigoler. Je vous L'offre parce que je crois que c'est bon de sourire. Juste sourire...

On ne dit pas Hélène Ségara mais Hélène s’est perdue
On ne dit pas Polémiquer mais Paul et sa souris
On ne dit pas Mon corridor mais Mon corps se repose
On ne dit pas Jerrycan, mais je rigole
On ne dit pas C‘est l’amazone, mais C’est là que j’habite.
On ne dit pas Il est chétif, Mais Il est chez le coiffeur.
On ne dit pas Un ingrat, Mais Un nain gros.
On ne dit pas Le petit poucet, Mais Le gosse est constipé
On ne dit pas Mine de rien, Mais Gisement épuisé
On ne dit pas Le ton monte, Mais La fille moche prend L’ascenseur.
On ne dit pas Un enfoiré, Mais Une année de perdue.
On ne dit pas Une biroute, Mais Une route à deux voies.
On ne dit pas Je suis paniquée, Mais Je cherche un mec.
On ne dit pas Je suppute, Mais Je suis péripatéticienne.
On ne dit pas Je suis très sain, Mais J’aime les gros nichons
On ne dit pas Un conquistador, Mais Un imbécile narcissique.
On ne dit pas J’ai vaincu, Mais Je suis pluri-anal
On ne dit pas Faire des vendanges, Mais Péter comme un Dieu.
On ne dit pas Un homme hors pair, Mais Un eunuque.
On ne dit pas Barbecue, Mais Poils aux fesses.
On ne dit pas Je tripote, Mais J’ai trois amis.
On ne dit pas Le processus de paix est déclenché, Mais Je vais lâcher une caisse.
On ne dit pas C’est l’alligator, Mais C’est Mouloud qui à raison.
On ne dit pas Un ouvre-boîte, Mais Un portier de night-club.
On ne dit pas Un pinailleur, Mais Un mari infidèle.
On ne dit pas Une biroute, Mais Une route à deux voies.
On ne dit pas Je suis paniquée, Mais Je cherche un mec.
On ne dit pas javellisé mais j'ai lu.
On ne dit pas un poulet mais un acarien moche
On ne dit pas "CD roms", on dit ce sont des gens du voyage"!
Après une soirée qui s'est terminée bien tard sur la terrasse de mon ami François (la deuxième édition de sa Salades de saison, en voie de devenir un incontournable du solstice d'été), j'ai passé ma matinée à «farnienter» en lisant les journaux. Je me suis régalé à lire les multiples articles autour de Leonard Cohen, publié dans le Devoir, puis je me suis arrêté, en feuilletant La Presse, sur l'article de Patrick Lagacé, condamnant sévèrement Noir Canada.

Ici, je contenterai de ce commentaire: je félicite (sincèrement) Lagacé de faire preuve d'un tel souci du détail et d'une telle rigueur (tout à son honneur de journaliste rigoureux) dans son appréciation du travail des auteurs du livre, mais je me désole de le voir condamner sans retour («un fort mauvais livre») ce qu'il décrit à juste titre comme le combat de David contre Goliath, où ce dernier s'en donne à coeur joie en cette «Afrique, trou noir de l'actualité, Far West où toutes les exactions sont possibles... Un excellent sujet. Méconnu, en plus», prend-il soin de préciser. Dommage qu'il assassine ainsi le messager...

L'actualité m'apprend au détour d'un petit paragraphe que, dans la flambée actuelle des cours du pétrole, les producteurs engrangent. Les États consommateurs aussi. En effet, l'article paru dans Le Devoir précise: «De 2002 à 2006, les sept pays les plus industrialisés (G7) ont dégagé 2310 milliards $US provenant des taxes sur l'énergie contre 2045 milliards de revenus de pétroliers pour les pays de l'OPE»; les pays «consommateurs» ont donc profité davantage que les pays «producteurs». Conclusion: on n'est pas prêt de voir le prix du pétrole baisser...

L'actualité n'a malheureusement pas fait état de cette nouvelle relayée par mon amie Barbara, qui l'aura repêchée à travers le toujours pertinent Réseau Voltaire, faisant état de la présentation, le 10 juin dernier, à la Chambre des communes du Canada d’une pétition de citoyens appelant à l’ouverture d’une enquête canadienne sur les attentats du 11 septembre 2001. Rien n'a filtré, dans nos médias de ce geste des députés néo-démocrates canadiens qui mettent en cause l’administration Bush dans les attentats du 11 septembre. Pas plus d'échos, par ailleurs sur ceci: «le Parlement du Venezuela a adopté une motion demandant au président Bush des explications sur les incohérences de sa version des attentats du 11 septembre 2001, (...) le Sénat du Japon a refusé d’envoyer de nouvelles troupes nippones en Afghanistan tant que les allégations de l’administration Bush sur la responsabilité de ce pays dans les attentats du 11 septembre ne seraient pas étayées.» (cité dans le même article)

Une autre bonne raison de venir assister à la conférence de ce soir...

Voilà donc pour mes lectures de ce matin. Mais ce n'est pas le tout, je dois maintenant quitter pour aller prendre une offre d'achat sur un charmant triplex déjà très convoité dans Rosemont...
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