Parlez-vous l'«agentimmobili»?

Quand j’étais au collège de l’immobilier (trois semaines à peine et ça me semble déjà si loin), je disais souvent à mes amis qui ne manquaient de s’étonner de ma nouvelle conversion que j’avais beaucoup de plaisir à étudier. «C’est comme apprendre une langue étrangère», avais-je l’habitude de dire. Appelons-la, cette langue, «l’agentimmobili».

Ce que je comprends aujourd’hui, c’est que si cette langue existe, il y a autant de façon de la parler que de gens qui la parlent. Les bases s’apprennent au collège et les multiples formations offertes par le franchiseur tentent d’en affiner l’enseignement. C’est ainsi que lors de l’une de ces formations, j’ai reçu un petit lexique qui n’a pas manqué de m’amuser. Avant d’aller plus loin, je m’empresse de dire que l’intention n’était pas mauvaise : attirer l’attention sur le langage employé et faire comprendre que les mots ne sont pas neutres. Mais dans la pratique, ce genre de lexique ouvre la voie à toutes les hypocrisies politiquement correctes. En voici quelques exemples: ne pas parler du prix, mais de l’investissement; on n’achète pas, on acquiert ou on possède une propriété; l’agent ne fait pas de sollicitation, mais de la prospection; on ne cherche pas à vendre une maison, mais plutôt à trouver un acheteur pour la maison. Et ainsi de suite jusqu’à provoquer un grand sourire sarcastique ou un bâillement d’ennui.

La morale de cette histoire? Quand on parle une langue, elle ne doit jamais nous être étrangère. Ma directrice, Marie-France, dirait sûrement que la seule façon de parler «l’agentimmobili», c’est avec le cœur.

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